Reconnaissance de 8 universités et établissements privés par l’Etat
Le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’octroyer la reconnaissance de l’Etat à des établissements et universités privés, créés dans le cadre d’un partenariat avec l’Etat.
Il s’agit d’une procédure lourde qui reste rare. Cette reconnaissance constitue une mutation historique dans le secteur, le ministère ayant créé une nouvelle dynamique au sein de l’enseignement supérieur privé, à travers la promulgation de plusieurs textes réglementaires relatifs à la reconnaissance par l’Etat de ces établissements. L’Université Internationale de Rabat est la première université privée reconnue par l’Etat, en 2016.
Selon un communiqué du ministère, huit établissements et universités privés sont concernés. Il s’agit de l’Université privée de Marrakech Tensift El Haouz, de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, de l’Université internationale Zahraoui des sciences de la santé, de l’Université Internationale de Casablanca, de l’Université Internationale d’Agadir, de l’Ecole supérieure d’architecture de Casablanca, de l’Ecole de Management (ESCA) et de l’Ecole centrale de Casablanca.
« La reconnaissance des établissements d’enseignement supérieur privés dans le cadre de la loi 01.00 sur l’Enseignement Supérieur, promulguée en 2000, témoigne de la haute qualité des formations dispensées dans ces établissements », indique la même source.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la consolidation du rôle de l’enseignement supérieur privé, en tant que partenaire essentiel aux côtés de l’enseignement supérieur public dans l’accomplissement des missions de formation, d’enseignement et de recherche scientifique. Les préconisations de cette action sont guidées par un souci de développement des cursus de formation et de recherche de haut niveau. Il s’agit notamment de donner à l’enseignement supérieur marocain des outils appropriés dans la compétition nationale et internationale.
La reconnaissance par l’Etat atteste de l’insertion de l’établissement dans la carte nationale des formations supérieures. Elle a pour finalité d’attester qu’un établissement apporte un concours utile au service public de l’enseignement supérieur. Mais pour cela, un nombre de critères est exigé ; l’établissement doit avoir un effectif de 300 étudiants au minimum au terme de la troisième année de fonctionnement, l’ensemble de ses filières de formation doit être accrédité, au moins, la moitié de son corps professoral doit être titulaire d’un diplôme de doctorat et le personnel d’encadrement administratif doit y être permanent. Aussi, l’
En contrepartie, la reconnaissance par l’Etat permet, le cas échéant, d’obtenir l’habilitation à recevoir des boursiers. Elle permet en outre, d’obtenir l’autorisation de délivrer un diplôme visé en ouvrant à l’établissement reconnu la possibilité de soumettre des demandes d’autorisation à délivrer un diplôme revêtu du visa de l’Etat.
C.O