Reconnaissant une instrumentalisation, le Centre Pompidou retire une exposition qui s’est avérée de propagande pro-polisario
Reconnaissant une instrumentalisation, le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou de Paris a retiré une exposition qui s’est avérée de propagande pro-polisario au sein d’une de ses salles dédiée aux collections permanentes.
«La salle est fermée au public depuis dimanche matin. Nous avons constaté une forme d’instrumentalisation de ce qui n’était pour nous que la simple présentation d’un document», a affirmé, mardi à la MAP, le service de presse du Centre.
«Il ne s’agissait nullement d’une exposition mais de la simple présentation d’un livre d’artistes au sein d’une salle des collections permanentes du musée (…) Nous avons donc décidé de le décrocher», précise la même source.
Ce retrait intervient en réaction à l’indignation des milieux d’artistes marocains qui ont vu, en cette pseudo-exposition, une profanation de la mémoire des soldats marocains tombés sur le champ d’honneur pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.
→ Lire aussi : Quand le Centre Georges-Pompidou cautionne une pseudo-exposition qui suscite l’indignation
Dans une lettre adressée au président du Centre Pompidou, Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des Musées a exprimé « la consternation des milieux artistiques et politiques suite à cette action de propagande d’un mouvement séparatiste« .
«C’est une incompréhension réelle sur la motivation de votre institution à participer à la propagande d’un mouvement séparatiste financé notoirement par l’Algérie», avait écrit Qotbi dans cette lettre.
Rappelant que la position de la France sur la question du Sahara marocain est «gravée dans le marbre», Qotbi s’est dit «persuadé qu’il y a eu une manipulation sur l’intention réelle du porteur, apparent, de ce projet activiste ».
Le président de la Fondation nationale des Musée avait également exprimé sa conviction qu’une enquête de la part du président du centre Pompidou «démasquera la réalité de cette opération des services algériens».