Réforme sanitaire : Un budget en hausse pour 32,6 milliards de dirhams
Le gouvernement a décidé d’accroître son budget pour la réforme du système de santé, visant à améliorer les infrastructures et à renforcer la protection sociale. Ces initiatives ambitionnent de moderniser les établissements de soins, d’augmenter le nombre de professionnels de santé et de garantir un accès élargi aux services sociaux, tout en optimisant le soutien aux citoyens.
Le gouvernement a opté pour une augmentation du budget dédié à la réforme intégrale du système de santé, le portant à 32,6 milliards de dirhams, ce qui représente une hausse de 1,9 milliard de dirhams dans le projet de loi de finances pour 2025 par rapport à 2024. De plus, le budget pour la généralisation de la protection sociale connaîtra une hausse de 2 milliards de dirhams, atteignant ainsi 37 milliards de dirhams selon le projet de loi de finances 2025, contre 35 milliards de dirhams alloués cette année.
En ce qui concerne le secteur de la santé, un rapport joint au projet de loi de finances 2025 a révélé un ensemble de réformes majeures visant à renforcer l’État social. Parmi ces réformes, on note la création de 6 500 postes budgétaires. Le programme de réformes dans le secteur de la santé inclut des investissements visant à réhabiliter environ 14 000 établissements de soins primaires, ainsi que la construction de nouveaux hôpitaux équipés des technologies les plus modernes, afin de rapprocher les services de santé des citoyens vivant dans des zones rurales, comme l’indique le rapport économique et financier du projet de budget 2025.
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Le rapport précise que l’objectif du gouvernement est de renforcer le capital humain dans le secteur de la santé en appliquant la nouvelle législation sur la fonction publique de santé, qui vise à améliorer les conditions de travail des employés et à les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes. Par ailleurs, le gouvernement prévoit d’augmenter le nombre de professionnels de santé et paramédicaux à 25 pour 10 000 habitants d’ici 2026, puis à 45 pour 10 000 habitants d’ici 2030. Grâce à ces initiatives, l’État espère rehausser la qualité des services de santé, diminuer le gaspillage de médicaments, garantir la sécurité des produits sanguins, et améliorer la planification sanitaire à l’échelle régionale. En outre, le gouvernement s’engagera à doter toutes les infrastructures de santé, y compris les établissements de soins primaires, de systèmes et d’équipements informatiques, afin de réaliser la mise en place complète du système d’information intégré d’ici la fin de l’année 2025.
Pour assurer le financement nécessaire à la généralisation de la couverture sanitaire et au soutien social, le rapport indique que le gouvernement diversifiera ses sources de financement, notamment en réorientant une partie du budget alloué aux programmes sociaux existants, en tirant parti des contributions solidaires sur les bénéfices et les salaires, ainsi que des recettes fiscales destinées au Fonds de soutien à la protection sociale.
Le rapport souligne également qu’à partir de 2025, le gouvernement « achèvera la mise en œuvre des différentes composantes du projet de la généralisation de la protection sociale dans les délais prévus », en élargissant l’adhésion aux systèmes de retraite et en garantissant l’accès aux indemnités de chômage pour les personnes ayant un emploi stable.
Enfin, le rapport économique et financier du projet de budget 2025 met en avant, parmi ses objectifs, l’amélioration de l’efficacité du système de ciblage, représenté par le registre national des populations et le registre social unifié, ainsi que le renforcement de leur capacité à cibler les ménages et à simplifier les procédures d’accès aux programmes de soutien social.