Régime de l’auto-entrepreneur: la CGEM s’intéresse aux jeunes compétences
Le régime de l’auto-entrepreneur constitue à bien des égards une opportunité pour nombre de pays de découvrir les jeunes compétences et de mettre leurs talents et potentialités au service de l’économie et de l’emploi, ont souligné les participants à une rencontre organisée, mercredi à Casablanca, par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Lors de cette rencontre organisée en partenariat avec Poste Maroc sur le thème « les auto-entrepreneurs au Maroc : défis et perspectives », les participants ont indiqué que la promotion de l’entreprise et de l’esprit d’initiative ainsi que la mise en place de procédures administratives simples sont la clé de réussite pour renforcer la contribution de l’auto-entrepreneur à la croissance et au développement de l’économie.
L’accent a été mis à cette occasion sur l’expérience de la France dans ce domaine qui a permis au bout de 10 ans de porter le nombre des auto-entrepreneurs à 1,4 million dont 47% sont des femmes, sachant que ce modèle économique connaît de plus en plus d’adeptes dans l’hexagone avec 1.200 nouveaux adhérents chaque jour.
Pour éviter certaines entraves qu’a connues cette expérience en France, en particulier avec la révolution technologique, les participants ont appelé à faire bénéficier les auto-entrepreneurs et leurs structures de la sécurité sociale et à les accompagner depuis la création jusqu’à la phase de la production pour ouvrir de nouvelles perspectives à la création de richesses et de l’emploi.
Malgré le fait que l’expérience marocaine dans ce domaine reste jeune (5 ans), les intervenants se sont dits confiant quant à son développement, soulignant que son succès dépend de l’adhésion de toutes les parties prenantes y compris les médias, les collectivités locales, les banques et les établissements de financement ainsi que la société civile et les institutions de l’Etat.
Les intervenants ont fait observer à cet égard que le nombre des auto-entrepreneurs au Maroc croit de jour en jour et s’élève aujourd’hui à près de 100.000 dont 31% de femmes, répartis entre le secteur du commerce (43%) et l’artisanat (13%).
Les participants ont en outre estimé que l’organisation de cette rencontre, la première du genre consacrée au régime de l’auto-entrepreneur, est de nature à renforcer l’esprit d’initiative chez les jeunes et participer au règlement de la problématique du secteur informel qui pèse de tout son poids sur l’économie nationale.
A signaler que la Direction générale des impôts (DGI) vient de publier un guide relatif au régime fiscal de l’auto-entrepreneur, un document qui définit le statut de l’auto-entrepreneur, les conditions d’octroi de ce statut, ainsi que les avantages fiscaux dont bénéficie l’auto-entrepreneur.
La création du statut de l’auto-entrepreneur intervient dans le cadre de la volonté de réduire les activités exercées d’une manière informelle, de développer l’esprit entrepreneurial et de faciliter aux jeunes l’accès au marché du travail grâce à l’auto-emploi.