Régionalisation avancée: le gouvernement “déterminé à aller de l’avant”
Le gouvernement est déterminé à aller de l’avant dans la mise en œuvre la régionalisation avancée à travers le parachèvement de l’arsenal juridique y afférent, a affirmé mardi à Rabat le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani.
Répondant à une question centrale lors de la séance mensuelle de la Chambre des conseillers consacrée à la politique générale sur « la régionalisation avancée et les problématiques d’intégration des jeunes et de valorisation des capacités du secteur agricole », M. El Otmani a indiqué que l’exécutif a adopté tous les décrets d’application des lois organiques relatives aux collectivités territoriales pour que celles-ci puissent s’acquitter au mieux de leurs missions en matière de développement local.
Le gouvernement s’est attelé jusqu’à fin juin 2018 à boucler la promulgation de l’ensemble des textes d’application énoncés dans les lois organiques se rapportant aux régions, aux préfectures , aux provinces et aux communes, a-t-il précisé.
En outre, il a salué la promulgation de la Charte de la déconcentration administrative en tant que l’un des piliers de l’édifice de la régionalisation pour réunir les conditions requises à la mise en œuvre des politiques de l’État au niveau territorial, selon une approche intégrée visant à réaliser le développement durable.
Selon M. El Otmani, le gouvernement envisage par l’adoption de la charte de la déconcentration administrative de rompre avec la centralisation administrative et de conférer aux services déconcentrés un rôle plus important dans la réalisation des politiques publiques
A cette occasion, il a passé en revue les efforts déployés pour accompagner les régions afin qu’elles exercent pleinement leurs prérogatives, en développant une vision partagée quant aux attributions propres et celles déléguées, à travers un projet de charte au titre de la période 2018-2023, le but étant de définir les engagements des départements ministériels concernés et des régions.
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S’agissant du soutien financier apporté aux régions, le chef du gouvernement a souligné que l’accent est mis sur l’octroi de l’appui nécessaire aux régions et la consolidation de leurs ressources financières grâce à l’augmentation des taux de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu affectés aux régions de 4 à 5%. La contribution du budget général, a-t-il ajouté, est estimée à 4,8 milliards de dirhams au titre du budget de 2019, sans oublier le renforcement des capacités en matière de gestion et l’accélération de la réalisation des programmes de développement régionaux (PDR).
Il a dans ce contexte souligné le rôle central de la régionalisation avancée dans la réalisation du développement du secteur agricole et dans la promotion des jeunes, insistant sur la nécessité de permettre aux régions de construire leur propre modèle de développement sur la base de leur potentiel, tout en instaurant des mécanismes de solidarité interrégionale.
Il a également affirmé que l’aboutissement de tout chantier de régionalisation avancée passe par l’adoption d’une approche pour l’insertion des jeunes, force motrice de tout processus de développement.
M. El Otmani a rappelé les différentes mesures prises dans ce sens comme la promulgation du projet de loi 89-15 relative au Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, l’intégration de la jeunesse en tant que composante phare de la troisième phase de l’INDH, la mise en place d’un système régional pour la promotion de l’emploi.
Le chef du gouvernement a d’autre part souligné l’importance de la dimension régionale dans la mise à niveau du secteur agricole par la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures concrètes,. Il s’agit notamment de renforcer la décentralisation dans la gestion du secteur agricole, d’adopter des programmes agricoles régionaux, de valoriser le capital humain et de lancer un programme de mobilisation des terres soulaliyates en faveur des ayants-droit.
Le succès de ce chantier national requiert la mobilisation de tous les acteurs, au niveaux central et décentralisé, des élues, de l’administration territoriale ainsi que du secteur privé et de la société civile.