Les relations franco-marocaines sont uniques et exceptionnelles
Les relations franco-marocaines sont uniques et exceptionnelles, a affirmé, mardi à Rabat, l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault.
« Les relations entre la France et le Maroc sont uniques et exceptionnelles. Ce sont des histoires entremêlées, une langue partagée, des populations étroitement imbriquées et des échanges économiques d’une grande intensité », a affirmé M. Girault lors de la présentation de la Saison culturelle France-Maroc 2017.
Il a relevé que la culture entre le Maroc et la France est « essentielle et à la base de notre amitié », mettant l’accent sur la nécessité de renouveler et de célébrer cette relation et cette amitié à travers la culture, puisque, affirme-t-il, il existe « une extraordinaire affinité culturelle entre les deux pays ».
« Parce que les uns et les autres, Français et Marocains, nous croyons dans la puissance de la culture pour émanciper l’individu et construire la société, parce que nous avons le devoir, dans cette Méditerranée que nous partageons où l’Europe et l’Afrique, l’Orient et l’Occident communiquent, de faire en sorte que la culture soit un facteur de rapprochement, plutôt qu’une source d’opposition », a souligné dans ce même sens M. Girault.
Il a également fait savoir que la relation entre la France et le Maroc dans le domaine de la culture, fondée sur l’égalité et l’admiration réciproques, connaîtra en 2017 un nouvel élan et une nouvelle impulsion qui seront accompagnés et amplifiés par le programme de la Saison culturelle.
A cet égard, l’ambassadeur a précisé que 2017 est une année radieuse et une grande année pour la relation culturelle entre les deux pays, notant que le Maroc sera l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris (24/27 mars). « Cela constitue une première, car jamais cette institution n’a célébré les écrivains d’un pays du monde arabe », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs expliqué que cet événement sera surtout une occasion, après le prix Goncourt attribué en 2016 à Leila Slimani, de mettre en lumière « l’extraordinaire richesse du dialogue littéraire entre nos deux pays ».
M. Girault n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’exposition historique consacrée à Picasso, qui aura lieu au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à partir du 18 avril, et qui constitue le fruit d’une coopération exceptionnelle entre le Musée Picasso de Paris et la Fondation nationale des musées du Maroc.
« Cette saison 2017 de l’Institut Français du Maroc, placée sous le signe « Réinventer la cité », présentera dans les 12 villes du Royaume où cet établissement est installé, 25 événements majeurs, 5 jours d’activités culturelles, 200 jours de spectacles vivants, 300 jours d’expositions, 400 projections de films et plus de 60 conférences », a-t-il fait savoir.
Il a indiqué qu’elle s’adresse à tous le publics, mais en particulier aux jeunes, « à cette jeunesse qui est la grande priorité du Maroc, la grande priorité de la relation entre nos deux pays », en proposant de nombreuses agoras et des forums dédiés à la discussion et au débat.
Le spectacle vivant sera à l’honneur au cours de cette saison, il sera présent avec des créations contemporaines et des classiques présentés par les meilleurs metteurs en scène, a précisé M. Girault, notant que le public pourra découvrir la dernière création de José Montalvo, l’un des chorégraphes français les plus renommés, ou encore « le Malade imaginaire », un monument du répertoire revisité par le metteur en scène Michel Didym et interprété par le talentueux André Marcon.
« Il aura rendez-vous avec la très belle adaptation théâtrale de l’œuvre de Kessel, « les Cavaliers » qui a reçu le Molière du meilleur spectacle de théâtre », a-t-il dit, ajoutant qu’il pourra également admirer la mise en scène par Olivier Py du classique d’Eschyle « Prométhée enchaînée » ainsi que l’adaptation sous forme d’opéra de « Kalila Wa Dimna », création du festival d’Aix en Provence 2016, premier opéra en langue arabe, servi par des artistes venus de tout le pourtour méditerranéen.
Le cinéma est également à l’affiche cette saison, avec pas moins de 40 films récents et en exclusivité dans les Instituts français, ainsi que le Festival du film d’animation de Meknès, qui accueille pour sa 16ème édition les plus grands talents internationaux dont le français Claude Barras, tout juste auréolé d’un César.
La musique sera un temps fort de cette programmation, avec à Rabat un nouveau cycle dédié aux grands interprètes de musique classique et à Agadir la création d’un festival de jazz et le retour de manifestations désormais inscrites dans le paysage culturel marocain comme « les Nuits du Ramadan » et « la Nuit électronique ».
Dans la riche saison d’expositions 2017, l’exposition « les lieux saints partagés » sera proposée à Marrakech par le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) et la Fondation nationale des musées du Maroc.
Le débat d’idées sera au cœur de cette saison culturelle, avec une nouvelle édition des » Nuits des philosophes », le 3ème rendez-vous du Forum euro-méditerranéen des Jeunes Leaders à Essaouira et de nombreuses conférences sur les sujets qui engagent l’avenir des sociétés, notamment les bouleversements de l’ordre international, le populisme, les mésaventures de la vérité à l’heure des réseaux sociaux, les défis de la société numérique, l’égalité hommes-femmes, l’innovation et l’entrepreneuriat.
Ont pris part à cette cérémonie de lancement de la Saison culturelle France-Maroc 2017, outre des membres du corps diplomatique étranger accrédité au Maroc, les directeurs de l’Institut français de Rabat et de Cervantès et le président de la Fondation nationale des musées du Maroc.