Une rencontre à Oslo met en avant l’importance de la COP22
Des participants à une rencontre tenue, mercredi à Oslo, ont souligné l’importance que revêt la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) ainsi que les résultats qui devraient en découler. La COP22 devra dégager des recommandations à même de contribuer à l’adoption de politiques environnementales foncièrement sensibles aux changements climatiques, ont indiqué les participants à cette rencontre, organisée par l’ambassade du Maroc à Oslo, en collaboration avec la Fondation Bellona (leader dans le domaine environnemental en Norvège) et la société Sahara Forest Project.
Dans ce sens, le chargé d’affaires par intérim à l’ambassade du Maroc, Houcine Oustitane, a souligné que la COP 22, prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech, se veut une occasion précieuse pour adopter les mesures et mettre au point les outils de concrétisation de l’Accord de Paris.
Ce rendez-vous international constitue un moment historique de réflexion sur les moyens d’atténuation des effets des dérèglements climatiques dans les pays en voie de développement afin d’affûter leur capacité d’adaptation, a-t-il noté.
Le diplomate a relevé que les travaux de ce congrès se focaliseront sur l’Afrique, la région la plus impactée par les effets des changements climatiques, qui a besoin de soutien pour qu’elle puisse renforcer sa capacité d’adaptation.
Le Maroc, signataire de l’Accord de Paris sur le climat, a mis les questions de l’environnement parmi les priorités de ses politiques pendant plusieurs années passées, a-t-il fait ramrquer, rappelant la stratégie de construction des barrages, adoptée par le Royaume depuis des décennies.
Depuis le congrès de Rio en 1992, le Royaume s’est constamment investi dans la protection de l’environnement, a-t-il mis en avant, affirmant que nombre de mesures ont été prises, en l’occurrence l’élaboration d’une charte de l’environnement, le Plan Maroc vert, le Plan Halieutis et, récemment, la loi interdisant l’usage des sacs en plastique.
De même, le Maroc a fait sienne une stratégie particulièrement importante en matière d’énergies renouvelables en vue d’endiguer les émissions du CO2 et de couvrir 52 pc des besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables, à l’horizon 2030 : Il s’agit en particulier du projet de la centrale solaire « Noor » à Ouarzazate.
Le Programme marocain de l’énergie éolienne permettra, quant à lui, de porter la contribution de ce type d’énergie à 14 pc dans le mix énergétique national, à l’horizon 2020.
Par ailleurs, le responsable marocain a mis en exergue les efforts consentis par la Norvège dans le domaine environnemental, soulignant que ce pays fait partie des Etats leaders dans la lutte contre les défis environnementaux et dans la promotion de l’innovation dans ce secteur.
De son côté, le négociateur d’environnement norvégien, Henrik Hallgrim Eriksen, a souligné que cet important évènement environnemental, qu’est la COP22, vise à examiner les moyens d’inciter les pays à respecter l’environnement et à instaurer des politiques nationales dans ce sens.
A cet égard, il a rappelé les négociations de la COP21 à Paris, notant que cet Accord constitue le début d’un travail d’avenir.
Le président de la Fondation Bellona, Frederic Hauge, a, quant à lui, fait savoir que la Fondation prévoit de mettre en place un projet environnemental au Maroc pour faire du Sahara une région verte, faisant part de l’ambition de cette organisation de contribuer à la protection de l’environnement dans la région.
Le président de la société Sahara Forest Project, Joakim Hauge, a appelé, à son tour, à une contribution efficace des secteurs économique et commercial à la préservation de l’environnement, relevant le rôle que pourra jouer la créativité et la technologie industrielle dans le respect de l’environnement.
La présidente du Centre international des recherches climatiques et environnementales (CICERO), christina halvors, a fait observer que la recherche scientifique peut apporter énormément au domaine environnemental, plaidant pour l’adoption d’une approche anticipative dans ce secteur vital.
Quant au président du gouvernement local d’Oslo, Raymond Johansen, il a indiqué que la capitale norvégienne porte un intérêt tout particulier au domaine environnemental, notant qu’un budget spécial a été octroyé, pour la première fois, à l’environnement dans cette ville. Il a également relevé que l’environnement fait partie des priorités de la gestion de la ville, affirmant que la municipalité d’Oslo ambitionne d’élargir l’intérêt porté à la chose climatique pour englober plusieurs domaines.
Même son de cloche chez le ministre des Affaires étrangères norvégien, Borge Brende, qui s’est dit sûr du succès de la COP22 grâce à la présidence marocaine de cette grand-messe mondiale.
La COP22 revêt une grande importance dans le sens où elle servira de plateforme de débats, d’examens et de proposition de solutions dans le domaine environnemental, a-t-il poursuivi.
Cette rencontre a été marquée par la présence de nombre de personnalités norvégiennes, de diplomates, d’acteurs économiques et sociaux, de représentants des médias et des partis politiques norvégiens ainsi que plusieurs Marocains résidant en Norvège.