Résilience climatique: la Banque mondiale accorde un prêt de 350 millions de dollars au Maroc
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 350 millions de dollars en faveur du Maroc afin de soutenir les mesures prises par le Royaume pour lutter contre le changement climatique et améliorer la résilience face à l’aggravation des impacts climatiques.
Dans un communiqué publié lundi, l’institution financière internationale souligne que le Maroc a réalisé « des progrès considérables » grâce à ses programmes sectoriels, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie.
Le financement du « Programme pour les résultats » encourage les efforts d’intégration des politiques climatiques au sein du gouvernement et le renforcement des mécanismes de coordination permettant d’accélérer la transition climatique, a indiqué la même source qui précise que ce programme complète et renforce les autres engagements et financements de la Banque mondiale en faveur de la transition climatique au Maroc au niveau sectoriel, notamment dans les domaines de l’eau, l’agriculture, la protection sociale et la santé.
Il aidera le gouvernement marocain à accélérer la mise en œuvre de ses Contributions déterminées au niveau national (CDN), qui soulignent les engagements du Royaume à lutter contre le réchauffement de la planète grâce à la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, ainsi que sa résolution de renforcer la résilience du pays face aux chocs climatiques, souligne l’institution internationale basée à Washington.
« La conception du programme s’appuie sur les recommandations émanant du Rapport national sur le climat et le développement du Maroc (CCDR) 2022, qui identifie une série de principes directeurs pour des actions urgentes, notamment le besoin d’une approche pangouvernementale, la création d’un système solide de données climatiques facilitant la prise de décision, et la nécessité absolue de protéger les groupes vulnérables et les écosystèmes contre le changement climatique« , indique le communiqué.
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« Le nouveau financement est axé sur un renforcement des capacités institutionnelles et politiques permettant d’intégrer le changement climatique dans les politiques et les programmes de développement« , affirme le directeur pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, Jesko Hentschel, cité dans le communiqué.
« Pour y parvenir, ce financement contribuera à améliorer les outils et les systèmes politiques, la gestion des données, et la performance des institutions fiscales et financières, tout en renforçant la coordination entre les agences et les ministères des différents secteurs« , ajoute-t-il.
Tandis que les températures moyennes augmentent au Maroc, le régime des précipitations suit une tendance générale à la baisse caractérisée par davantage d’irrégularités (des sécheresses plus fréquentes et intenses, ainsi que des pluies violentes), note le communiqué.
« Dans ce contexte, le programme entend renforcer la résilience climatique des populations vulnérables et des écosystèmes. Il contribuera à élargir la couverture santé des agriculteurs et des membres de leur famille qui sont exposés de façon disproportionnée aux risques sanitaires provoqués par le changement climatique« , explique Carole Megevand, Leader de secteur pour le développement durable pour les pays du Maghreb, et coresponsable du programme pour les pays du Maghreb à la Banque mondiale.
« Il servira aussi à protéger et à restaurer les oasis traditionnelles particulièrement vulnérables, et à déployer des solutions s’appuyant sur la nature pour lutter contre les vulnérabilités« , relève Megevand.
Selon la Banque mondiale, le nouveau programme prévoit des incitations visant à favoriser la coordination intersectorielle.
« Ce programme contribuera à faire progresser de façon coordonnée l’action climatique au sein du gouvernement et de l’économie en impulsant, en mesurant et en finançant les priorités climatiques dans le budget, ainsi qu’en encourageant le développement d’activités économiques et d’actifs financiers respectueux du climat« , précise Abdoulaye Sy, économiste principal et coresponsable du programme à la Banque mondiale.
Avec MAP