Restructuration bancaire : 145 agences fermées en 2023

Dans le sillage de la crise sanitaire mondiale, le secteur bancaire national peine à retrouver son équilibre. La pandémie du Covid-19, qui a bouleversé les économies, continue de laisser des traces dans le paysage financier du Royaume. Selon les données récentes publiées par Bank Al-Maghrib (BAM), l’année 2023 a été marquée par une contraction notable du réseau d’agences bancaires, avec la fermeture de 145 agences, malgré l’inauguration de 42 nouvelles succursales.

Cette tendance à la réduction du maillage bancaire n’est pas isolée au Maroc; elle s’inscrit dans un mouvement global de digitalisation et de rationalisation des coûts. Cependant, elle soulève des questions quant à l’accessibilité des services financiers pour la population, notamment dans les régions moins urbanisées.

Le nombre total d’agences bancaires a diminué, passant de 5.914 en 2022 à 5.811 en 2023. Cette évolution est le reflet d’une stratégie d’optimisation des réseaux, où la fermeture de 145 agences a été partiellement compensée par l’ouverture de 42 nouvelles. Le réseau bancaire national se composait, en 2023, de 5.606 succursales de banques conventionnelles, 9 succursales de banques offshores et 196 succursales de banques à participation.

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La Société Générale Marocaine de Banques (SGMA) a été l’acteur le plus impacté avec la fermeture de 49 agences. Elle est suivie par Attijariwafa Bank avec 33 fermetures, Bank of Africa avec 28, BMCI avec 20 et Crédit Populaire du Maroc (CPM) avec 15. Malgré ces fermetures, le CPM maintient le réseau le plus étendu avec 1 372 agences, suivi par Al Barid Bank et Attijariwafa Bank.

La région Casablanca-Settat demeure le cœur financier du Maroc avec le plus grand nombre d’agences, suivie par Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès. Cette distribution géographique des agences bancaires est cruciale pour comprendre l’impact de la restructuration sur l’accès aux services financiers à travers le pays.

La fermeture des agences bancaires, bien que partie d’une stratégie globale, pose la question de l’avenir du secteur dans un contexte de reprise économique fragile. La transition vers le numérique offre des opportunités, mais également des défis, notamment en termes d’inclusion financière. Le secteur bancaire, pilier de l’économie nationale, se trouve ainsi à un carrefour, entre adaptation et résilience.

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