Le retour du Maroc à l’UA contribuera à soutenir le processus d’intégration maghrébine
Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a souligné, lundi à Rabat, que le retour du Maroc à l’Union africaine (UA) contribuera non seulement à donner un nouvel élan à l’action africaine commune, mais aussi au processus d’intégration et de complémentarité à l’échelle maghrébine. Lors d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion de la 19e session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, M. Chahed a déclaré que la réalisation de l’intégration maghrébine constitue un « rêve » que les peuples de la région n’ont eu de cesse de caresser depuis plus d’un siècle. Il s’est félicité en outre de l’excellence des relations bilatérales profondes et fortes qui s’appuient sur des liens historiques et civilisationnels , ainsi que sur la « volonté politique crédible » des chefs d’Etat des deux pays, rappelant à ce propos « la visite historique de SM le Roi Mohammed VI en Tunisie en 2014, laquelle a laissé une grande impression auprès du peuple tunisien ».
Le chef du gouvernement a également salué l’appui apporté par le Royaume à son pays depuis la Révolution de 2011, faisant part de la volonté de la Tunisie de renforcer davantage la concertation et la coordination avec le Maroc dans les divers domaines politiques, économiques et sécuritaires. Il a, dans ce contexte, insisté sur l’importance d’œuvrer pour la complémentarité entre les économies des deux pays, de tirer profit des potentialités dont dispose le secteur privé et de favoriser la coopération dans l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et la culture, entre autres. S’agissant de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, M. Chahed a relevé que cette session reflète le climat de confiance et d’entente qui caractérise les liens bilatéraux, une dynamique qui se développe à la faveur de la coordination et la concertation permanentes de haut niveau entre Rabat et Tunis.
Sur la même lignée, il a fait part de sa satisfaction quant aux décisions et recommandations de la Haute commission, notamment concernant l’importance de la mise en œuvre des accords conclus aujourd’hui dans les domaines scientifiques, de l’industrie et de l’investissement.
Il a aussi jugé nécessaire de multiplier les efforts en vue de pallier aux difficultés douanières et commerciales dans certains secteurs, regrettant que celles-ci entravent la promotion des échanges au niveau des attentes des opérateurs des deux pays.
D’autre part, le chef du gouvernement a noté que Rabat et Tunis partagent les mêmes points de vue et positions sur les questions d’intérêt commun, notamment le règlement de la crise en Libye.
Il n’a pas manqué de saluer les positions de SM le Roi, président du Comité Al-Qods, et son engagement en faveur de la question palestinienne.