Retraites: Jean Castex promet de reprendre le dialogue avec les partenaires sociaux
Le premier ministre français Jean Castex a annoncé, mercredi, qu’il reprendra le dialogue avec les partenaires sociaux et les syndicats au sujet du projet controversé de réforme des régimes de retraites, l’une des promesses électorales phares du président Emmanuel Macron.
« Je vais rouvrir le dialogue, toutes les organisations syndicales viendront discuter avec moi (…) et nous nous mettrons d’accord sur une méthode et un calendrier », a indiqué le chef du gouvernement lors de la séance des questions d’actualité devant le Sénat.
La question des retraites serait abordée dans un cadre global, a souligné M. Castex lors de sa première intervention devant le Sénat depuis sa nomination vendredi dernier chef du gouvernement en remplacement d’Edouard Philippe dans le cadre du 3è remaniement gouvernemental du quinquennat présidentiel de M. Macron.
Selon lui, « refuser de parler des retraites lorsque l’équilibre des comptes, et donc la sauvegarde du système actuel se trouve compromise, serait irresponsable ».
Devant l’Assemblée nationale, il a précisé que la question du « futur régime universel » serait traitée séparément du « financement du système actuel », faisant observer que la « réforme de fond, à laquelle nous ne renoncerons pas », sera séparée « des dispositions qu’il y a lieu de prendre pour sauvegarder le système actuel ».
D’après une estimation du Conseil d’orientation des retraites, le déficit du système de retraites devrait atteindre cette année un record de 30 milliards d’euros, contre 4 milliards prévus avant la crise.
Le projet de réforme des retraites, fortement contesté par les syndicats et l’opposition, porte particulièrement sur la mise en place d’un système universel par points indexés sur le salaire pour remplacer les 42 régimes existants, dont les régimes spéciaux.
Début décembre dernier, les syndicats contestataires de ce projet, réunis au sein d’une intersyndicale, ont enchaîné les journées nationales de mobilisations et de grève interprofessionnelles, avec notamment une grève de plus d’un mois et demi dans les transports publics, spécialement en région parisienne, en vue de contraindre l’exécutif à abandonner son projet.