Réunion d’urgence du Groupe de Lima le 4 février à Ottawa sur la crise au Venezuela
Le Groupe de Lima se réunira le 4 février à Ottawa pour discuter de la situation du Venezuela, a annoncé lundi la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.
La rencontre de lundi prochain vise à « discuter des mesures que nous devons prendre pour soutenir le peuple vénézuélien », a indiqué la cheffe de la diplomatie canadienne dans une déclaration à la presse.
Le Venezuela, en proie à d’importantes pénuries alimentaires et de médicaments et à une hyperinflation de 10.000.000% annoncée pour 2019, traverse la pire crise de son histoire récente.
Mercredi dernier, le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaido, s’est autoproclamé « président en exercice » à Caracas devant des dizaines de milliers de ses partisans en liesse.
Dans la foulée, la plupart des membres du groupe de Lima -composé du Canada et d’une dizaine de pays d’Amérique latine et des Caraïbes- ont exhorté le président vénézuélien, Nicolas Maduro, à renoncer au pouvoir.
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Ils ont aussi réclamé de nouvelles élections « dans les plus brefs délais, avec la participation de tous les acteurs politiques et avec les garanties et les normes internationales nécessaires à un processus démocratique ».
Cette situation inédite a placé le pays pétrolier, ruiné après avoir été le plus riche d’Amérique latine, au centre de l’échiquier diplomatique international: du côté de M. Guaido se ra ngent notamment les États-Unis, le Canada, une grande partie de l’Europe et de l’Amérique latine, tandis que M. Maduro est soutenu par la Russie, la Chine, la Corée du Nord, la Turquie ou encore Cuba.
Mme Freeland a rappelé que, selon les Nations unies, déjà trois millions de Vénézuéliens ont fui leur pays et que d’ici fin 2019 « nous pourrions en arriver à cinq millions de réfugiés, avec des flux migratoires pouvant déstabiliser » la région.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro avait menacé la semaine dernière les pays du Groupe de Lima de représailles diplomatiques s’ils ne revenaient pas sur leur refus de reconnaître son deuxième mandat.
Créé en 2017, le Groupe de Lima comprend l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique (qui n’a pas reconnu M. Guaido), le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Guyana et Sainte-Lucie.