« Route des Zaërs » : L’actualité romancée
Alors que le tango continue de plus belle entre le Maroc et la France dans un vaste éventail de tempos et dans une danse improvisée, à chaque fois, sans que les pas ne soient prévus à l’avance, le dernier roman de Guillaume Jobin, paru au mois de mai 2015, inspiré d’une période trouble et édité par «Editeur de Talents», vient piquer au vif la colère de certains journalistes français rivalisant d’hostilité et de malveillance envers tout ce qui a trait au Maroc. En effet, le pays est devenu, depuis quelque temps, une cible facile ou la proie rêvée d’une certaine frange de journalistes français anti-Maroc.
«Route des Zaërs»
Le best-seller de Guillaume Jobin, en tête des ventes au Maroc, depuis juin 2015, a provoqué une levée de boucliers dès sa parution. Dès lors, il a fait du président de l’École de journalisme de Paris et de Rabat, l’objet tant convoité de « lynchage médiatique » de certains supports revanchards. Ceux-ci ayant troqué la neutralité et la déontologie qu’impose le journalisme contre l’animosité subjective pour faire de cet auteur l’opportunité tant attendue et avoir leur vengeance, même à tort. Par ailleurs, ils sont allés jusqu’à incriminer Jobin et l’accuser de travailler tantôt pour les services secrets marocains et… tantôt pour leurs homologues français. Cette réaction épidermiquement allergique était – pour le moins qu’on puisse dire – prévisible puisque le roman, où il est question d’espionnage et de journalistes corrompus, est sorti juste trois mois avant l’éclatement de l’affaire du chantage de l’année Graciet & Laurent.
En effet, et après sa trilogie sur les relations franco-marocaines «Mohammed V, le Sultan», «Lyautey, le Résident» et «Hassan II, le Prince», qui est prévu pour 2016, l’auteur marque son empreinte dans un autre genre d’écriture, à savoir le roman policier en prouvant qu’il est de ces écrivains qui, comme dirait Diderot, mènent le lecteur par le bout du nez, le maintenant en haleine et le menant dans le labyrinthe du suspense.
«Le vrai couloir central du Pouvoir»
De Rabat, Guillaume Jobin fait le giratoire ou l’épicentre d’enjeux politiques qui remuent une partie du monde, un univers inhabituel, voire intrigant, d’espionnage dans lequel le lecteur est aisément plongé avec beaucoup de doigté et de maîtrise. Au fil de la lecture, celui-ci se retrouve en plein dedans, à telle enseigne qu’il n’est plus aisé de discerner où s’arrête la réalité et où commence la fiction. Le livre se convertit alors en film divertissant où se filent des péripéties et où se croisent des personnages dont l’apparence est ordinaire mais autour desquels plane le mystère. La route des Zaërs où siègent la DGED, la résidence de l’ambassadeur de France, les ambassades américaine, espagnole, russe et algérienne devient alors le théâtre d’événements hallucinants.
De Rabat, Guillaume Jobin fait le giratoire ou l’épicentre d’enjeux politiques qui remuent une partie du monde, un univers inhabituel, voire intrigant, d’espionnage dans lequel le lecteur est aisément plongé avec beaucoup de doigté et de maîtrise. Au fil de la lecture, celui-ci se retrouve en plein dedans, à telle enseigne qu’il n’est plus aisé de discerner où s’arrête la réalité et où commence la fiction.
S’ouvrent alors des tiroirs qui multiplient les scènes et les intrigues qui s’entrelacent pour construire, à la fin, une histoire captivante.
Elle a pour cadre principal le monde du secret, celui des services de renseignement, des espions professionnels et des opérations clandestines des États. Entre diplomates français étrangers vé- reux et journalistes corrompus transparaît la mise en valeur de «la guerre secrète» qui est loin d’être nourrie d’idéaux chevaleresques. Le lecteur est pris dans une spirale de suspense à donner des sueurs froides dans le dos. Le personnage principal, Alexandre, est un journaliste envoyé au Maroc en pleine période de troubles politiques avec la France. La mission de cet agent des services extérieurs français (DGSE), envoyé comme correspondant pour un support médiatique russe, est d’essayer de comprendre ce qui se passe au pays du couchant lointain afin de dé- crypter les tenants et les aboutissants de la crise avec la France. En simple observateur des mœurs du Royaume, il s’introduit donc dans le monde des diplomates et des hauts fonctionnaires de l’État, mais côtoie aussi des journalistes, des espions, des pirates informatiques et des agents de force spéciaux. Tous gravitent autour d’informations qu’ils s’arrachent et dont chacun détient une partie. Le journaliste missionnaire s’en sert pour comprendre et informer les uns et les autres des vraies raisons de la brouille entre les deux pays, notamment la schizophrénie française tantôt pro-Maroc et tantôt pro-Algérie.
L’auteur tisse alors une histoire saisissante autour d’événements isolés qui ont fini par irriter les liens diplomatiques (les deux journalistes français expulsés du Maroc, des activistes pro-polisario, le pouvoir français, une partie de la presse française marocophobe, les rapports complexes entre États…).
Un roman d’investigation ?
Au-delà de la fiction, «Route de Zaërs» est un roman qu’on hésite à classer dans un genre spécifique comme celui du polar ou d’espionnage tellement les ingrédients et les composantes en font une sorte d’enquête où l’auteur s’investit dans un travail de recherche et d’investigation inspiré de faits réels qui s’enchâssent et se suivent telle une métaphore filée. On pourrait donc parler d’un roman ré- aliste surtout que le journaliste-écrivain a usé de lieux existants et communément connus en plus de personnages facilement identifiables bien qu’il ait changé les noms pour brouiller les pistes et déstabiliser le lecteur. Ces faits qui faisaient l’actualité à ce moment-là se sont imposés à l’auteur et ont piqué l’instinct d’investigateur et le spécialiste de l’histoire des relations entre le Maroc et la France qu’il est et qui ne pouvait se suffire à de simples faits relatés par la presse. Ses nombreux contacts dans le monde des diplomates et des hauts fonctionnaires de la capitale administrative lui facilitent la tâche en lui fournissant plusieurs données. C’est ainsi que dans une trame du récit qui prend ses racines dans la réalité, les événements se succèdent suivant un rapport de cause à effet. L’auteur usant de ses différents dons de journaliste, historien et romancier ne pouvait que réussir avec brio et beaucoup d’aisance son récit brodé autour d’un fait réel et ficelé, de fil en aiguille, de manière professionnelle à la James Bond.
Une fiction romancée
Dans «Route des Zaërs», les dessous de la brouille – ou du moins des hypothèses formulées par Guillaume Jobin selon un raisonnement logique – entre les deux pays sont disposés tels les différents éléments d’un puzzle confectionné minutieusement et harmonieusement.
Force est de constater que l’auteur s’est basé sur des recherches bien documentées. D’ailleurs, son travail sur le personnage louche de Catherine Graciet le propulse dans des découvertes ahurissantes à propos de cette journaliste qui transpire la haine du Maroc et de la Monarchie et qu’elle a, par ailleurs, dé- versée dans le livre dont elle est co-auteur «Le Roi prédateur». Entre autres, elle est l’un des motifs à l’origine des tensions diplomatiques entre la France et le Maroc, irritation excitée davantage par l’expulsion du journaliste JeanLouis Perez qui devient «pieds nickelés» dans le livre. Corinne Henriot et Patrick Allibert ne sont donc, en quelque sorte, que la réincarnation de Catherine Graciet et Éric Laurent. D’ailleurs, d’autres personnages comme les deux Ali, Ahmed ou Zineb retrouvent bien leurs modèles de peinture dans notre vie quotidienne. La protagoniste centrale est décrite comme une journaliste qui se retrouve plus dans des livres à charge et préfère vendre sa plume au plus offrant. Elle s’improvise aussi coach du champion du monde du catch Jilali Allali qui use de harcèlement à l’égard des plus hautes autorités du pays pour avoir un poste de fonctionnaire auquel il prétend avoir droit. On devine, sans confusion aucune, qu’il s’agit, bien entendu, du Franco-Marocain Zakaria Moumni. Dans le livre, l’auteur rappelle aussi l’incident de l’ambassade du Maroc à Paris suite à la fouille qu’a subie un diplomate marocain à l’aéroport de Paris.
L’auteur usant de ses différents dons de journaliste, historien et romancier ne pouvait que réussir avec brio et beaucoup d’aisance son récit brodé autour d’un fait réel et ficelé, de fil en aiguille, de manière professionnelle à la James Bond.
Patrick Allibert, quant à lui, «écrivait des livres insipides à la gloire de Hassan II qui passait plus de temps à corriger le style de son “nègre” qu’à lui expliquer son règne». Il ne tardera pas à faire son chantage et menacera de publier un livre qui serait « dévastateur » pour la Monarchie. Il finira par publier un brûlot à charge sur des investissements de la famille royale.
Si son premier livre «Lyautey, le Résident» est un ouvrage qui puise son ton dans l’Histoire, dans «Mohammed V, le Sultan» l’auteur s’initiait déjà au monde de l’espionnage dans les arcanes de la guerre, de l’exil et des services de la résidence. Genre littéraire qui a apparemment saisi l’auteur qui s’essaie à un nouveau style d’écriture dans son dernier roman où la politique, la diplomatie et les médias s’entremêlent dans des volutes vertigineuses.
Le dernier opus de Guillaume Jobin attise la colère d’une partie des médias français qui se sont sentis visés dans cette «fiction véridique» ou «réalité fictive» qui pointe du doigt la corruption dans une partie du monde journalistique français. Constat que l’auteur assume avec assurance et conviction et qu’il décrit dans un livre qui ne finira pas de faire parler de lui tant il est criant de vérités. « Route des Zaërs » n’est pas un simple roman qu’on lit et qu’on aime ou n’aime pas. Mais c’est un ouvrage qui nous interpelle à plus d’un égard. N’a-t-il pas valu à son auteur la colère noire des journalistes français courroucés par la parution de cet écrit ayant provoqué une levée de bouchers ?
Donnons alors la parole à l’écrivain luimême pour nous éclairer davantage.
Guillaume Jobin, l’écrivain censuré par France Inter
- Maroc Diplomatique : Le vendredi 18 septembre, vous avez été invité par France Inter dans le cadre de l’émission d’enquête « Secrets d’Info ». Était-ce pour parler de votre dernier livre « Route des Zaërs » ou plutôt de l’affaire de chantage Éric Laurent-Catherine Graciet ?
- – GUILLAUME JOBIN : Mon roman, best-seller francophone 2015 au Maroc, hélas, n’intéresse les journalistes français que par sa « révélation », avec trois mois d’avance d’une affaire Éric Laurent-Catherine Graciet. Le journaliste a été très clair, seul ce point l’intéressait. Je n’étais pas dupe, je les connais les médias publics français où règne une anarchie syndicalisée massive et politisée, sans aucune pression gouvernementale possible… Mais, quel auteur refuserait un peu de publicité gratuite ?
Je ne regrette qu’une seule chose, c’est que la première édition était déjà épuisée en deux mois quand l’affaire est sortie fin juillet. La veille de mon passage chez France Inter, en revanche, j’ai été interviewé de façon professionnelle chez Radio Orient à Paris, par des journalistes français honnêtes qui connaissent le Maroc et un patron libanais, à qui « on ne la fait pas ! » Alors, ne jetons pas l’opprobre sur 35 000 journalistes français !
- Vous avez été interviewé pendant près d’une heure et demie lors de l’émission en question, mais contre toute attente, vous avez été censuré et vos propos largement tronqués au montage. Quel a été votre sentiment et surtout votre réaction face à un comportement qui relève apparemment de la marocophobie de la part d’une radio publique française censée défendre la liberté d’expression ?
- Mes propos n’ont pas été tronqués, ils ont été totalement éliminés ! Le journaliste Benoît Collombat m’a écrit quelques heures avant la diffusion de l’émission : « Malheureusement, je n’ai pas conservé votre interview dans le montage final, sans plus d’explication ». Leur « enquête » est reproduite sous forme d’une émission radio et d’un article sur le site de France Inter où je suis cité, ils ont même donné la parole à Éric Laurent contre moi, je le cite : « Je suis consterné par la médiocrité de cette attaque… Je suis presque obligé d’en rire. Je m’interroge sur “ le timing ” de la publication de ce livre, en mai 2015, au moment même où nous sommes en train de travailler sur notre enquête… »
Mon livre dérange en France parce qu’il montre, pour les initiés, que Catherine Graciet est le tentacule visible et probablement coordinatrice d’une large action antimarocaine, regroupant à mon avis des appuis de toutes parts : polisario, sa marraine et les nébuleuses gauchistes/tiersmondistes (voir l’affaire suédoise), conservateurs américains et espagnols, sécuritaires français pro-FLN
Quel travail ? Moi, je suis intimement convaincu que leur soi-disant livre n’existe pas ; le précédent n’était d’ailleurs qu’une compilation d’articles de TelQuel et de feu Le Journal ! Le silence de France Inter à mon égard s’explique par le fait que je les dérange en ayant des informations que j’ai rassemblées moimême, un point de vue indépendant et documenté, que je suis resté ferme face à des questions dignes d’un procureur allant chercher des arguments vingt ans en arrière, voire plus loin, me demandant qui me payait et combien ! Alors que mes droits d’auteur sont reversés à une fondation de Salé pour la préservation de la broderie traditionnelle !
- Comment interprétez-vous un tel acharnement à l’égard de votre roman, dont les faits sont fictifs comme vous le mentionnez au début du livre, de la part d’une certaine presse française, sachant que votre opus a pris une dimension non seulement nationale, mais internationale ?
- Mon livre dérange en France parce qu’il montre, pour les initiés, que Catherine Graciet est le tentacule visible et probablement coordinatrice d’une large action antimarocaine, regroupant à mon avis des appuis de toutes parts : polisario, sa marraine et les nébuleuses gauchistes/ tiers-mondistes (voir l’affaire suédoise), conservateurs américains et espagnols, sécuritaires français pro-FLN, etc. J’ai eu un « silence radio », sans jeu de mots, hallucinant de la part des journalistes et des officiels français. Mais ces derniers, par contre, sont beaucoup plus explicites en privé :« Dans votre livre, tout est vrai, crédible, ou possible, mais en tout cas bien vu ! » m’a dit un diplomate du Quai d’Orsay. Éric Laurent n’est, hélas, qu’un de ces parasites de palais que génèrent tous les pouvoirs, de la Maison-Blanche au Kremlin, une sorte d’effet indésirable ! Je suis persuadé que ce n’est pas sa première tentative, il aurait même proposé à Basri de publier ses mémoires et ragots pour se venger du Souverain qui n’avait pas eu recours à sa plume mercenaire. Le corporatisme est hallucinant, sur la douzaine de journalistes français qui m’ont interviewé, seuls trois étaient sans a priori ! Les autres évoquaient une machination des Services marocains, voire français, sans aucun début de commencement d’argumentation ou de fait, encore moins de preuve.
- Avez-vous reçu des explications suite à la censure insensée et abusive de la part de l’émission en question ?
- Je n’ai demandé aucune explication, parce que je connais leurs motivations et leur mode de pensée unique, c’est une fois de plus un réquisitoire quasi soviétique contre le Maroc, orchestré après le retour de François Hollande de Tanger, soit en deux jours : une émission de France Inter, un article dans Le Monde, un « Complément d’enquête » sur France2 et un documentaire sur Ben Barka. Sans faire de « complotite », le hasard n’explique pas cette conjonction. L’émission de France Inter a été enregistrée vers le 20 septembre, pourquoi n’est-elle pas diffusée que le 2 octobre ? Une journaliste marocaine de Paris a tenté d’avoir des explications sur « mon » affaire, on ne lui a pas répondu non plus. Pour eux, il n’existe pas de pensée indépendante au Maroc, tous les étrangers sont payés par « le Makhzen » (je cite).
- A votre avis, pourquoi une partie de la presse française s’attaque avec virulence au Maroc, manifestant un parti pris antimarocain au moment où François Hollande venait juste de quitter le Maroc après une visite qui – on l’espérait tous – allait donner un autre ton aux relations entre les deux pays ?
- La marocophobie est vieille comme Lyautey en France. Une partie de la gauche française déteste le Maroc pour ce qu’il est : une monarchie, un pays sûr de lui, dirait de Gaulle, une bourgeoisie marchande importante, un « pays de droite », rangé dans le clan occidental pendant la Guerre froide, trois Rois qui connaissent la France et les Français sur le bout des doigts ! Pourquoi croyezvous que les historiens de gauche, comme Daniel Rivet, et leurs complices d’extrême droite, comme Bernard Lugan, ont habillé Lyautey en aristocrate (qu’il n’était pas) et en royaliste (qu’il n’était qu’au Maroc) ?
Par ailleurs, le Maroc dérange les xé- nophobes et islamophobes aujourd’hui, comme il dérangeait les colons soixante ans auparavant, un des rares pays arabes où ne sévissent ni l’anarchie ni le despotisme. Mais, je crois que la principale qualité de François Hollande est un réalisme à toute épreuve et qu’il sait intimement que le Maroc est une pièce maitresse de la politique de la France depuis 1956 que ce soit sur le plan économique, militaire ou sécuritaire. Enfin, une certaine presse française, antimarocaine, voudrait revivre les sensations d’une lutte tiers-mondiste et attaque le Maroc, où elle ne risque que de ne pas être réinvitée à La Mamounia !
- Quiconque lirait votre livre constaterait sa dimension prémonitoire, car il« annonce » l’affaire Laurent-Graciet, et ne pourrait s’empêcher de relever des similitudes avec l’affaire de ces deux journalistes escrocs. Votre fiction devient finalement une réalité dérangeante et votre affaire d’espionnage résonne fortement avec l’actualité. Pure coïncidence ou aviez-vous en tête Laurent et Graciet ?
- J’avais pour projet, en janvier dernier ,d’écrire un roman, incité par mon ami Réda Dalil (Prix de La Mamounia 2014 pour « Le Job »), un récit d’espionnage pour moi, car seul ce genre me plaît). Mon attention a été attirée par l’affaire des deux journalistes expulsés de Rabat, en février. Ce que j’ai découvert à leur sujet, c’est qu’ils voulaient faire une version TV du livre « LeRoi prédateur », que l’auteur de leur scénario était Catherine Graciet, que celle-ci était la chargée de relations publiques de Zakaria Moumni, que celui-ci était décrit par l’ambassade de France, en off, comme un escroc, etc. Ayant sous-entendu ces faits sur les réseaux sociaux, je me suis fait attaqué par toute la bande « d’éditocrates » parisiens, y compris le Mustapha Adib qui avait forcé l’entrée de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, avec comme conclusion de Graciet : « On verra bien ce que Jobin a à dire ! ». Et bien, je conclurai en disant : c’est tout vu, non ?