Royaume-Uni : 2025 sera l’année de « la reconstruction »
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a promis, mercredi, de faire de 2025 l’année de « reconstruction » de la Grande-Bretagne, en référence aux efforts déployés par son gouvernement travailliste pour remettre l’économie britannique sur les rails après 14 années de gouvernement conservateur.
« C’est sur cela que nous allons nous concentrer : une année de reconstruction. Mais aussi, redécouvrir la grande nation que nous sommes, une nation qui fait avancer les choses, quelles que soient les difficultés », a dit M. Starmer dans un message aux Britanniques à l’occasion du Nouvel An. Arrivé au pouvoir suite à une écrasante victoire lors des élections législatives de juillet dernier, le parti travailliste a bouclé l’année 2024 avec une cote de popularité plus faible que jamais. Les sondages suggèrent que le Labour perdrait 200 sièges si de nouvelles élections étaient organisées en cette période.
Le gouvernement Starmer insiste, cependant, que les électeurs changeront d’avis à mesure qu’ils ressentiront l’effet des améliorations apportées aux services publics au cours des prochaines années, à partir de 2025. Dans son message, le chef du 10 Downing Street, a reconnu que son gouvernement est conscient que « beaucoup reste encore à faire ». « Tant que vous ne pourrez pas regarder vers l’avenir et croire à nouveau aux promesses et à la prospérité de la Grande-Bretagne, ce gouvernement se battra pour vous », a-t-il dit, soulignant que la sécurité des travailleurs demeure l’objectif de son gouvernement et de son plan de changement.
Les analystes de la presse britannique ont relevé « le ton optimiste » adopté par le Premier ministre travailliste après des mois de messages « négatifs » sur l’état de l’économie et des services publics britanniques, qui, selon certains économistes, ont contribué à une croissance beaucoup plus faible que prévu. Des chiffres publiés récemment ont montré que la croissance est restée nulle au Royaume-Uni au troisième trimestre de 2024, période marquée par la crainte de fortes hausses d’impôts, prévues dans le budget de l’État, qui inquiètent les entreprises.
Cette révision à la baisse de l’Office national des statistiques (ONS), qui avait d’abord annoncé une croissance de 0,1% sur les trois mois allant de juillet à septembre, est un coup dur pour le gouvernement Starmer, pour qui la relance de l’activité est une priorité.
Avec MAP