Ryad Mezzour engage un dialogue pour soutenir les cafés et restaurants
Le secteur des cafés et restaurants au Maroc traverse une période particulièrement difficile, marquée par une série de fermetures et un environnement économique défavorable. En 2023, selon la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants du Maroc (FNPCRM), 13 000 établissements ont dû fermer leur porte en raison de la hausse des prix des matières premières et de la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Face à cette crise, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a récemment ouvert un dialogue avec les représentants du secteur pour identifier les mesures nécessaires pour sauver ce pan essentiel de l’économie marocaine.
La hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires est l’une des principales préoccupations des professionnels du secteur. Les cafetiers et restaurateurs déplorent des coûts d’approvisionnement de plus en plus élevés, ce qui les place dans une situation de grande vulnérabilité. « Les professionnels du secteur sont confrontés à des coûts d’approvisionnement exorbitants qui grèvent leur marge bénéficiaire et mettent en péril leur viabilité économique », a souligné le ministre lors de la réunion. Face à cette situation, plusieurs solutions sont à l’étude. Parmi elles, la mise en place d’aides directes pour les petites et moyennes entreprises du secteur, ainsi qu’une révision des taxes sur certains produits alimentaires de première nécessité. Ces mesures visent à alléger la pression financière sur les établissements et à garantir leur maintien en activité.
La crise économique, exacerbée par l’inflation et la hausse des prix des matières premières, affecte directement la rentabilité des cafés et restaurants. Les professionnels, confrontés à un pouvoir d’achat en baisse, voient leur clientèle se réduire, ce qui aggrave la situation. Dans ce contexte, les cafetiers et restaurateurs sont contraints de répercuter une partie de l’augmentation des prix sur leurs consommateurs, ce qui contribue à une baisse de la fréquentation. « Le secteur de la restauration est particulièrement vulnérable à ces fluctuations économiques, car il repose sur des coûts fixes élevés et une forte sensibilité à la demande des consommateurs », a déclaré le ministre. L’adaptation à cette nouvelle réalité économique nécessite une révision des modèles d’affaires des établissements, mais aussi un soutien structurel de la part des autorités publiques.
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La réunion tenue par Ryad Mezzour avec les représentants des professionnels du secteur a permis de poser les bases de plusieurs initiatives visant à soutenir le secteur. Parmi les engagements pris par le gouvernement, on note la mise en place d’un cadre de soutien financier pour les cafés et restaurants en difficulté. Cela inclut des mesures d’accompagnement pour la restructuration des dettes et des crédits à taux préférentiels, permettant ainsi aux entreprises de maintenir leur activité malgré les difficultés économiques. « Le dialogue sectoriel est un premier pas essentiel pour définir une feuille de route concertée qui réponde aux attentes des professionnels et aux besoins économiques du secteur », a ajouté Ryad Mezzour. Cette rencontre a également permis de créer un cadre de coopération pour la mise en œuvre de ces mesures, avec l’implication des différentes parties prenantes, notamment les banques et les autorités fiscales.
Le rôle du gouvernement dans la gestion de la crise est crucial. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a affirmé que des actions coordonnées entre les différents ministères seront nécessaires pour garantir une réponse efficace. « Le gouvernement doit prendre des mesures audacieuses pour soutenir les petites entreprises tout en assurant un environnement économique stable pour le secteur », a-t-il indiqué. Le soutien à l’investissement, l’amélioration des conditions fiscales et l’accès facilité à des crédits à faible coût sont des leviers importants pour aider le secteur à surmonter cette crise.