Sahara, coopération et influence : Les axes majeurs de la diplomatie marocaine pour 2025

Propos recueillis par Mouhamet Ndiongue

Mme Salma Benaziz, présidente de la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des Représentants, a dressé un bilan détaillé de l’activité diplomatique du Maroc en 2024, tout en offrant une vision claire des priorités pour 2025. Elle a souligné l’importance de la coopération parlementaire avec l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, domaines dans lesquels le Maroc a intensifié ses efforts diplomatiques afin de renforcer ses relations bilatérales et multilatérales.

Concernant les priorités diplomatiques du Royaume pour 2025, Mme Benaziz a insisté sur le fait que cette année marquera un tournant décisif dans la stratégie diplomatique du Maroc, notamment en raison des évolutions géopolitiques mondiales et des enjeux régionaux. Le Sahara marocain a été identifié comme l’un des principaux défis pour le Royaume, et la diplomatie marocaine entend intensifier ses actions pour consolider les acquis diplomatiques sur cette question cruciale, particulièrement vis-à-vis de l’ONU et de ses partenaires internationaux.

Mme Benaziz a également mis en avant la diplomatie parlementaire comme un axe majeur de la stratégie diplomatique du Maroc. Elle a expliqué que les initiatives parlementaires sont conçues pour renforcer l’influence du Royaume sur la scène internationale, notamment en promouvant des partenariats stratégiques et en soutenant des initiatives de coopération multilatérale. Ces efforts, selon elle, visent à solidifier la position du Maroc sur les grands enjeux diplomatiques, notamment ceux liés à la souveraineté nationale, aux questions de sécurité régionale, et au développement durable.

En rétrospective, comment évaluez-vous les grandes lignes de l’activité diplomatique du Maroc en 2024 ?

L’année 2024 a été un tournant décisif pour la diplomatie marocaine, affirmant avec force le rôle du Royaume sur la scène internationale. Sous la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est imposé comme un acteur incontournable dans les sphères politique, économique et stratégique. Si je devais résumer cette année en quelques mots, ce serait : engagement, pragmatisme et leadership.

Permettez-moi de détailler cette dynamique structurée autour de trois axes fondamentaux :

Le premier, et sans doute le plus prioritaire, est la défense des intérêts vitaux du Maroc, avec une focalisation particulière sur la question du Sahara marocain. Ce dossier, que certains considèrent comme complexe, a bénéficié d’une diplomatie offensive mais mesurée. Nous avons réussi à élargir le cercle des soutiens internationaux en faveur du plan d’autonomie marocain, considéré aujourd’hui par de nombreux États comme une solution sérieuse, réaliste et durable. Cela reflète une véritable adhésion au leadership de Sa Majesté et à la légitimité historique et juridique de notre cause nationale.

Ensuite, notre deuxième priorité a été de renforcer nos partenariats stratégiques, et là, je pense surtout à notre collaboration avec des ensembles régionaux influents comme l’Union européenne et l’Union africaine, sans oublier l’importance croissante de nos relations avec l’Asie et l’Amérique latine. Pourquoi ? Parce que nous croyons fermement que la diversification des alliances n’est pas seulement un choix stratégique mais une nécessité dans un monde en mutation rapide. Nous voulons être des partenaires fiables pour ces blocs tout en capitalisant sur notre position géographique unique : un pont naturel entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe.

Enfin, et c’est là où le Maroc a surpris beaucoup d’observateurs, nous avons travaillé à élargir nos relations bilatérales avec les économies émergentes. Ce qui nous distingue ici, c’est notre approche : il ne s’agit pas uniquement d’accords commerciaux ou diplomatiques. Nous parlons d’un partenariat basé sur le transfert de savoir-faire, le développement durable et le respect mutuel. Nous aspirons à créer des relations gagnant-gagnant, où chaque partie voit un avantage réel.

Vous savez, ce qui rend cette dynamique particulièrement impressionnante, c’est son impact tangible.

Prenez, par exemple, notre rôle en tant que médiateur dans les crises régionales. En 2024, l’intervention marocaine en Libye a attiré l’attention internationale. Ce n’était pas une médiation ordinaire, mais une véritable démonstration de ce que signifie « diplomatie constructive ». Nous avons mis sur la table une approche inclusive, privilégiant le dialogue et la stabilité. Et croyez-moi, ces efforts n’ont pas seulement renforcé notre crédibilité, ils ont aussi montré que le Maroc est prêt à assumer ses responsabilités en tant que pilier de stabilité en Afrique.

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Bien sûr, certains diront que mener de telles actions a un coût. Et c’est vrai. Mais les bénéfices politiques et stratégiques que nous avons engrangés sont largement supérieurs. Aujourd’hui, quand je parle à mes homologues étrangers ou que je participe à des forums internationaux, je ressens une reconnaissance grandissante pour le modèle diplomatique marocain. Ce modèle, et je le dis avec une certaine fierté, reflète un équilibre unique entre une Vision Royale ambitieuse et une action pragmatique qui s’adapte aux réalités de notre époque.

Alors, que retenir de cette année ?

Pour moi, c’est la preuve que le Maroc ne se contente pas de suivre les grandes tendances géopolitiques. Nous créons les nôtres. Nous agissons avec conviction et stratégie, et nous le faisons en restant fidèles à nos principes et à notre héritage. 2024 a été une année de consolidation ; 2025, je le crois fermement, sera une année de transformation.

Qu’en est-il de la coopération parlementaire avec l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient ?

En 2024, le Parlement marocain a renforcé sa présence dans les grandes institutions parlementaires internationales et régionales, témoignant ainsi de l’engagement constant et résolu du Royaume en faveur de la coopération multilatérale. De l’Union parlementaire africaine au Parlement panafricain, en passant par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, où il est actif depuis 2011, jusqu’à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, le Parlement marocain joue un rôle incontournable. Et ce n’est pas tout, il siège également de manière influente au sein du Bureau du Parlement arabe, contribuant activement à façonner les échanges parlementaires au sein du monde arabe. Ce réseau diplomatique élargi reflète clairement la place centrale qu’occupe le Maroc sur la scène internationale.

En ce qui concerne l’Afrique, le Royaume, sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, réaffirme son engagement indéfectible envers ce continent, riche de tant d’opportunités et de potentiel. Le Maroc, fidèle à sa vision stratégique de partenariat sud-sud, plaide avec conviction pour une coopération basée sur des fondements de solidarité et de bénéfices mutuels. En témoignent les chiffres : plus de 60 % des investissements marocains à l’étranger sont dirigés vers l’Afrique, une politique qui va bien au-delà des simples échanges économiques pour s’inscrire dans une dynamique d’intégration régionale et de solidarité concrète. Cette vision s’illustre parfaitement dans l’Initiative Royale réaffirmée par Sa Majesté lors de son discours historique à Addis-Abeba en janvier 2017 :  «  L’Afrique est un continent riche en potentiel et en opportunités. Cependant, nous devons également faire face à des défis majeurs, qu’ils soient économiques, sociaux, environnementaux ou sécuritaires. C’est pourquoi le Maroc, tout en affirmant sa solidarité avec l’Afrique, entend jouer un rôle moteur dans l’élaboration de solutions concrètes à ces défis. Notre pays est convaincu que l’avenir de l’Afrique passe par la coopération, le développement durable, et un engagement fort pour la paix et la stabilité ». Ainsi, le Royaume, fidèle aux principes de l’Union africaine, met à la disposition de ses frères africains son expertise dans des domaines stratégiques tels que l’agriculture, la pêche maritime, la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire, ainsi que le maintien de la paix et de la sécurité.

Le rôle du Parlement marocain dans cette dynamique est capital. Il soutient activement des projets d’envergure comme le gazoduc Nigeria-Maroc, qui traversera treize pays africains et permettra de renforcer l’intégration énergétique du continent. De plus, dans un esprit de coopération renforcée, la Chambre des Représentants organisera cette année au moins deux événements majeurs en collaboration avec des institutions parlementaires africaines, afin de consolider ces relations stratégiques et d’explorer de nouvelles avenues de coopération.

Les relations avec l’Europe, quant à elles, reposent sur des bases solides, nourries par des accords bilatéraux approfondis avec plusieurs pays européens. Parmi ces accords figure la convention récemment signée avec l’Assemblée nationale française lors de la visite officielle en décembre dernier. Ces partenariats visent à renforcer la coopération parlementaire, mais aussi à favoriser des collaborations élargies dans divers secteurs stratégiques tels que l’économie, la sécurité et les questions environnementales.

Concernant le Moyen-Orient, la situation à Gaza demeure une préoccupation majeure. Les images tragiques qui nous parviennent ont profondément touché le peuple marocain, qui reste solidaire des droits des civils palestiniens. En réponse, le Royaume, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a joué un rôle pionnier dans la défense des droits humains, en envoyant des aides humanitaires essentielles. Le Maroc a ainsi été le premier pays à acheminer des aides par voie terrestre vers Gaza, avec l’accord des autorités israéliennes, une action orchestrée via le Comité Bayt Mal Al-Qods, présidé par Sa Majesté. Cette initiative illustre non seulement le respect du Royaume pour les droits humains, mais aussi son engagement humanitaire en faveur de la paix.

Enfin, la diplomatie parlementaire marocaine a joué un rôle tout aussi décisif, en collaborant avec plusieurs pays arabes au sein de forums islamiques pour soutenir la cause palestinienne. Grâce à cette diplomatie proactive, le Maroc œuvre sans relâche pour défendre les droits inaliénables du peuple palestinien, tout en plaidant pour une paix juste et durable dans la région.

Quelles sont, selon vous, les priorités diplomatiques du Royaume pour 2025, et en quoi cette année marquera-t-elle un tournant dans la stratégie diplomatique du Maroc ?

Cette année s’annonce décisive pour traduire les principes du droit international en actions concrètes au service des priorités stratégiques du Royaume.

La priorité diplomatique majeure pour 2025 consistera à renforcer la reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Nous poursuivrons nos efforts pour promouvoir une solution politique conforme aux résolutions du Conseil de sécurité, en particulier le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. Ce plan, ancré dans le principe de résolution pacifique des différends, tel qu’énoncé à l’article 33 de la Charte des Nations Unies, reste une initiative crédible et pragmatique. Notre objectif est d’élargir le cercle des États soutenant cette proposition tout en augmentant le nombre de consulats ouverts dans les provinces du Sud, confirmant ainsi leur rôle en tant que carrefour de développement régional.

En tant que parlementaires, le message de Sa Majesté lors de son discours d’octobre 2024 au Parlement nous a clairement interpellés : il est impératif de renforcer notre engagement et de prendre des mesures plus ambitieuses pour accompagner l’élan royal. Nous devons mobiliser toutes les ressources techniques et humaines nécessaires afin de défendre cette cause nationale légitime avec efficacité et détermination.

Une deuxième priorité diplomatique pour 2025 sera de positionner les énergies renouvelables comme levier central de la diplomatie économique du Royaume. Le Maroc aspire à devenir un hub régional pour les énergies propres, conformément aux engagements pris dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris. Avec des capacités techniques et humaines de premier plan, le Royaume se trouve idéalement placé pour exercer un leadership reconnu dans le domaine des énergies renouvelables, contribuant ainsi à la transition énergétique régionale et mondiale.

La troisième priorité diplomatique consistera à diversifier nos alliances stratégiques en renforçant les partenariats Sud-Sud, notamment avec l’Amérique latine et l’Asie. Le Maroc, en s’appuyant sur les instruments juridiques offerts par des organisations telles que l’Organisation mondiale du commerce, entend se positionner comme une passerelle incontournable entre ces régions et le continent africain. En capitalisant sur son expertise dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie automobile et aéronautique, les technologies de l’information, les énergies renouvelables, la couverture médicale et bien d’autres, le Royaume ambitionne de devenir un acteur clé dans le développement de relations mutuellement bénéfiques.

Ces alliances stratégiques s’inscrivent dans une logique gagnant-gagnant, où le Maroc consolide sa place de partenaire privilégié des économies émergentes tout en générant des bénéfices partagés. Ce partenariat ne se limite pas à des retombées bilatérales mais contribue également de manière significative au développement socio-économique des pays africains. Par cette approche, le Royaume confirme sa vision, celle d’un acteur engagé et résolu à promouvoir une coopération solidaire et inclusive au service de la prospérité commune.

L’un des grands enjeux de la diplomatie marocaine en 2024 a été la question du Sahara. Comment le Maroc entend-il consolider ses acquis diplomatiques sur cette question en 2025, notamment vis-à-vis de l’ONU et de ses partenaires internationaux ?

Permettez-moi de souligner que la question nationale connaît aujourd’hui un tournant décisif. Ce dossier a bénéficié d’une dynamique remarquable au cours des deux dernières décennies, particulièrement en 2024, marquée par l’augmentation significative du nombre de pays reconnaissant la marocanité du Sahara et soutenant le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. Nous avons tous suivi, avec une grande admiration et une immense satisfaction, la position claire et ferme adoptée par la France, membre permanent du Conseil de sécurité. Ce soutien explicite au plan d’autonomie et à la marocanité du Sahara est d’autant plus important que la France, forte de sa connaissance approfondie du dossier et des relations historiques avec le Royaume du Maroc, représente un allié stratégique de premier plan.

Dans le registre des acquis, il convient également de rappeler que, parallèlement à la France et à l’Espagne, plusieurs autres pays européens, notamment la Slovénie, la Finlande, le Danemark et l’Estonie, ont affirmé leur appui au plan d’autonomie marocain. Aujourd’hui, ce sont plus de vingt nations européennes qui soutiennent cette initiative, dans un ensemble global de 113 pays à travers le monde. En parallèle, de nombreux États ont décidé de retirer leur reconnaissance à l’entité fictive dénommée « RASD ». En 2024, des retraits notables ont été enregistrés, notamment en octobre par l’Équateur, en novembre par le Panama et en décembre par le Ghana. À ce jour, près d’une cinquantaine de pays ont révoqué leur reconnaissance, confirmant ainsi l’érosion progressive du soutien à cette entité illégitime.

Il est également essentiel de rappeler la dernière résolution adoptée par le Conseil de sécurité le 31 octobre 2024, qui revêt une importance particulière. Cette résolution met en lumière deux points fondamentaux : d’une part, elle souligne la véritable dynamique imprimée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ce dossier, et d’autre part, elle appelle au respect des conventions internationales et du droit, notamment en ce qui concerne le cessez-le-feu.

Sur le plan africain, il est tout aussi important de noter les avancées réalisées en 2024 dans le cadre de la vision royale visant à renforcer le rôle des institutions continentales. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours plaidé pour que l’Union africaine demeure un espace de coopération et de solidarité, et non un lieu utilisé pour défendre des causes particulières ou alimenter des conflits entre entités. Depuis la réunion de Nouakchott en 2017, aucune déclaration ni position officielle de l’Union africaine sur la question du Sahara marocain n’a été publiée. L’organisation panafricaine s’inscrit désormais dans une posture de soutien aux efforts déployés par les Nations unies, en totale conformité avec les principes de coopération internationale et de règlement pacifique des différends.

Ainsi, la diplomatie marocaine, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, continue de s’imposer comme un modèle d’efficacité et de clairvoyance, consolidant les acquis sur tous les plans et renforçant la position du Royaume dans ce dossier stratégique.

Du côté européen, un signal fort a été donné par le Parlement européen, qui a rejeté la demande de création d’un groupe d’amitié pour le prétendu « Sahara occidental ». Ce groupe, au cours des quatre derniers mandats du Parlement européen, s’était employé à déformer les faits et à propager des récits fallacieux, mais il n’a désormais plus sa place dans cette institution. Cette décision illustre de manière éclatante l’efficacité croissante de la diplomatie marocaine, conduite avec clairvoyance par Sa Majesté le Roi.

Aujourd’hui, nous constatons les fruits de cette dynamique, tant au niveau bilatéral qu’auprès des grandes institutions européennes et internationales. Ce rejet témoigne également d’une meilleure prise de conscience, au sein des instances européennes, de la légitimité de la position marocaine et de l’inconsistance des thèses défendues par les adversaires de notre cause nationale. En outre, il reflète l’impact positif des efforts déployés pour consolider des partenariats stratégiques et établir des relations basées sur la confiance mutuelle et le respect de la souveraineté.

Par ailleurs, ce succès diplomatique s’inscrit dans une vision plus large visant à renforcer le rôle du Maroc en tant qu’acteur fiable et incontournable sur la scène internationale. Il met également en lumière l’importance de continuer à mobiliser nos ressources diplomatiques, parlementaires et économiques pour défendre la cause nationale tout en consolidant la crédibilité et l’image positive du Maroc auprès de ses partenaires européens et internationaux.

Actuellement, l’un des défis majeurs qu’il convient de relever, avec audace et une maîtrise approfondie des enjeux, réside dans la nécessité d’éclairer les pays qui entretiennent des confusions ou qui s’opposent ouvertement à la cause marocaine. Il s’agit, en toute simplicité, de leur présenter « la vérité », d’exposer clairement la position marocaine et de défendre avec rigueur notre cause nationale. En 2025, le Maroc poursuit sans relâche son approche de développement intégré, visant à renforcer le progrès économique et social dans l’ensemble des régions du pays, notamment dans les provinces du Sud. Cet engagement se traduit par une promotion active de l’investissement dans les trois régions du Sud, tout en démontrant le respect constant des droits des populations locales, leur permettant de bénéficier pleinement des retombées du développement économique.

Je suis également convaincue de la nécessité de renforcer notre plaidoyer au sein des instances onusiennes, en mettant en exergue les principes fondamentaux de la non-ingérence et du respect de la souveraineté territoriale. Il s’agit, en parallèle, de dénoncer avec fermeté les violations perpétrées par le prétendu « RASD » dans les zones tampons, en mobilisant les mécanismes du droit international humanitaire à cette fin. Cette démarche s’inscrit pleinement dans l’esprit et la vision exprimés par Sa Majesté dans son discours à l’occasion de l’ouverture de la session législative d’octobre 2024, lorsqu’il a rappelé que « les causes justes finissent toujours par triompher ». Notre cause étant juste, il est de notre devoir d’engager tous les moyens, tant humains que techniques, pour la défendre avec détermination et efficience .

La diplomatie parlementaire est un axe majeur pour le Maroc. Comment les nouvelles initiatives diplomatiques parlementaires visent-elles à favoriser la coopération et à soutenir l’influence du Royaume ?

En fait, il faut dire que la diplomatie parlementaire s’inscrit dans une logique ascendante avec plusieurs initiatives clés. Il faut dire que la diplomatie parlementaire est une diplomatie parallèle qui accompagne la diplomatie officielle. Et je peux dire qu’aujourd’hui, afin d’aller de l’avant dans les différentes initiatives diplomatiques, je pense qu’en tant que Parlement, nous devons aller vers la création de plusieurs groupes d’amitié dans des pays de l’Asie, de l’Amérique latine, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est.

Ces groupes jouent un rôle, à mon sens, dans le développement de projets communs comme les accords de coopération académique, économique, culturelle, juridique, lorsque j’ai dit parlement législatif aussi. Je pense sincèrement que les groupes d’amitié jouent un rôle clé dans le renforcement des coopérations tissées grâce à des initiatives diplomatiques. Un second point qui me semble intéressant, c’est la création ou l’organisation de forums régionaux parlementaires. Et je pense que le Parlement marocain s’est inscrit dans cette perspective les dernières années.

Nous devons continuer dans la même dynamique de création de forums parlementaires Maroc, Afrique afin de débattre de thèmes comme les thèmes de sécurité régionale, de développement durable, les thèmes aujourd’hui qui me semblent très importants et qui sont liés principalement au développement du capital humain de l’Afrique. Ces initiatives vont renforcer l’image du Maroc comme un acteur central au sein du continent africain et vont permettre justement de dynamiser le partenariat sud-sud pour lequel plaide le Maroc. Je pense qu’également il faut assurer une promotion des causes marocaines dans les différents espaces internationaux.

Aujourd’hui, Sa Majesté le Roi a insisté sur la nécessité du changement dans le dossier du Sahara et donc je pense que les parlementaires marocains devront continuer à défendre des dossiers prioritaires comme le dossier du Sahara lors des sessions de l’Assemblée, des différentes assemblées parlementaires dans les différentes régions. Aujourd’hui, il est très important non seulement d’assurer une présence et d’abolir la politique de la chaise vide mais il faut aller vers une perspective, vers des prises d’initiatives, vers des actes plus courageux parce que nous sommes à 49 ans de conflits provoqués. Il est temps de résoudre cette problématique une fois définitivement.

Et je suis convaincue aujourd’hui que la diplomatie parlementaire peut agir comme un catalyseur en créant des liens directs avec des parlements, les peuples, au-delà des cadres institutionnels classiques, justement parce que le parlementaire a cette possibilité de sensibiliser, de faire des plaidoyers, etc. Il a cette possibilité de faire ça vu qu’il est un représentant du peuple.

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