Sahara : L’aberration du vote démocrate pro-polisario au Congrès américain
Par Saad Bouzrou
Comme un rat en paille, l’arrivée en tête des démocrates à la Chambre des représentants américaine, apporte avec elle de mauvaises surprises, sur les plans interne et externe, comme l’on s’y attendait. C’est ainsi que, jeudi 3 janvier 2019, le nouveau budget annuel qui exclut le Sahara des fonds d’aide au Maroc a été voté. Une décision sans précédent du pouvoir législatif américain marquant ainsi une spirale négative pour ce qui pourrait être un renversement de la position des Etats-Unis dans ce dossier. Mais sans pouvoir pour autant changer en quoi que ce soit leur relation traditionnelle avec le Maroc.
Le Congrès américain à majorité démocrate a adopté jeudi 3 janvier 2019 son budget annuel qui exclut le Sahara des fonds d’aide au Maroc.
Une décision qui contraste, bien entendu, avec le budget de 2018, qui était en cohérence avec la politique américaine traditionnelle des quatre dernières années, de soutien total à la position du Maroc. Et qui survient sur fond de grave crise interne avec le shutdown. Or, le projet de loi n’a pas encore été voté par le Sénat, ni promulgué par le président Donald Trump.
Se plaçant apparemment aux côtés des revendications propagandistes de l’Algérie et du Polisario selon lesquelles le mouvement séparatiste devrait être le seul « intermédiaire » des Etats-Unis dans le traitement de la question du Sahara, le projet de loi stipule que l’aide affectée au Sahara doit être séparée de celle attribuée au Maroc.
Malgré cette volte-face du congrès américain, qui coïncide avec l’arrivée d’une majorité démocrate à la Chambre des représentants, le Maroc reste optimiste quant à la profondeur de son alliance stratégique avec les Etats-Unis.
Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, a rappelé au reporter du New Yorker que les relations américano-marocaines sont tellement fortes qu’aucun haut responsable politique américain ne peut menacer la position du Maroc.
Bien évidemment, les gains diplomatiques que le Royaume a récemment réalisés sont si remarquables que cette nouvelle aberrance des Démocrates semble indiquer que les adversaires du Maroc s’acharnent désespérément à gagner le cœur et l’esprit de la politique étrangère américaine.
Il reste que les Démocrates, cela a été démontré lors de la législature du temps de Barak Obama, ont radicalement modifié leur position au sujet du Sahara marocain, notamment en s’inclinant devant les pressions d’une Caroline Kennedy – présidente de la Fondation éponyme , financé par les lobbies algériens – qui milite activement pour faire incliner la politique américaine en faveur du polisario.