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Sahara : L’Algérie en mode panique avant le Conseil de sécurité !

CE QUE JE PENSE

La diplomatie algérienne est en ébullition, comme une cocotte-minute prête à exploser. À l’approche du huis clos du Conseil de sécurité sur le Sahara, prévu mi-avril, Alger enclenche la vitesse supérieure dans son marathon de pressions, d’intrigues et de désinformation. Le scénario est connu, la mise en scène bien rodée : entre gesticulations diplomatiques, menaces voilées et lobbies activés à fond, le régime algérien tente encore une fois de brouiller les pistes et d’embrouiller les esprits. Fidèle à son rituel, il active sa machine de propagande, agite ses relais diplomatiques et médiatique et met en branle son armée de lobbyistes dans une ultime tentative d’influencer l’opinion internationale. Cette année encore, la pièce de théâtre a un goût de déjà-vu… et de lassitude.

Sahara : Alger en roue libre, le Maroc imperturbable

C’est toujours le même cirque, le même scénario mal ficelé. À peine Staffan de Mistura entame-t-il ses consultations que l’Algérie s’affole, enclenche son arsenal de propagande et active ses relais médiatiques. Plutôt que de jouer la carte du pragmatisme, elle ressort son vieux disque rayé. Dans ce grand numéro de prestidigitation, tout y passe. Les médias d’État algériens tournent à plein régime, leurs influenceurs attitrés récitent en chœur le même refrain, et pour donner un peu plus de crédibilité au spectacle, on mobilise même des plumes internationales grassement rétribuées, complices de ce narratif pour colporter un discours biaisé. Le plan est simple : intoxiquer l’opinion, manipuler les esprits, distordre la réalité. L’Algérie ? Un acteur « neutre » ? Une blague de mauvais goût quand on sait qu’elle est le chef d’orchestre de ce dossier depuis des décennies. Entre convictions à géométrie variable et plumes achetées, peu importe du moment que le message passe : l’Algérie est une victime, le Maroc un oppresseur, et la question du Sahara une équation à redéfinir.

Mais voilà, à force de ressasser la même fable, le scénario ne prend plus. Le Conseil de sécurité, qui voit défiler ce mauvais feuilleton, année après année, n’est plus dupe. Chaque résolution confirme l’initiative marocaine d’autonomie comme la seule solution viable, réaliste et crédible. Et ça, c’est un cauchemar éveillé pour Alger, qui voit ses ambitions réduites en miettes sous le poids des faits.

Hannah Rae Armstrong : le recyclage d’un argumentaire obsolète

Certains recyclent le plastique, d’autres les idées mortes. Dans cette guerre de l’information, quelques plumes internationales se prêtent au jeu de la diplomatie algérienne, troquant l’objectivité contre des narratifs sur commande. Dernière en date : Hannah Rae Armstrong, qui, dans un article publié par Foreign Affairs, tente de souffler sur les braises d’un projet enterré depuis deux décennies : la partition du Sahara marocain.

Sous couvert d’analyse géopolitique, elle nous ressert un scénario dépassé, repeint aux couleurs de l’actualité pour mieux passer la pilule. Son idée ? Un Maroc amputé, un Polisario gratifié d’une bande côtière « riche en minéraux », et une illusion géostratégique habilement emballée dans un jargon pseudo-académique. Une proposition qui ne repose sur aucune base juridique ni historique, et qui avait déjà été rejetée par la communauté internationale. Rien de neuf sous le soleil, si ce n’est la tentative désespérée de vendre à Washington un projet aussi bancal que dépassé.

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L’astuce est simple : détourner le regard des avancées diplomatiques et relancer le débat sur une fausse alternative. Car Armstrong ne se contente pas de relayer la rhétorique d’Alger, elle tente aussi de maquiller la réalité. Dans son scénario, le Maroc « contournerait » l’ONU et « achèterait » des reconnaissances internationales. Une absurdité qui revient à considérer que des puissances souveraines comme la France, l’Espagne ou les États-Unis auraient été manipulées comme des marionnettes. Mais l’histoire est têtue, et les résolutions du Conseil de sécurité parlent d’elles-mêmes : l’initiative marocaine d’autonomie est la seule option crédible et réaliste. Les gesticulations médiatiques n’y changeront rien.

L’art du storytelling : Effacer l’Histoire pour tordre la réalité

Hannah Rae Armstrong a donc visiblement décidé d’enterrer la rigueur journalistique au profit d’un exercice de prestidigitation intellectuelle. D’un coup de plume, elle gomme plus de trois décennies d’histoire, comme si tout ce qui précède 1991 relevait d’un brouillard insignifiant. Mais un mensonge, aussi bien maquillé soit-il, ne devient pas une vérité. Effacer l’histoire ne la réécrit pas. Et pourtant, elle s’y essaie, consciencieusement, en oubliant opportunément quelques faits bien trop encombrants pour son récit.

En 1975, la Cour internationale de justice reconnaissait les liens historiques et juridiques indéniables entre le Sahara et le Maroc. Depuis 2019, plus de trente pays ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, consacrant la reconnaissance diplomatique du Sahara marocain. Et si Armstrong voulait vraiment parler d’un « point de départ », elle aurait pu rappeler que ce sont bien les séparatistes du Polisario qui ont violé le cessez-le-feu en 2020, un fait clairement mentionné dans les rapports successifs d’Antonio Guterres. Mais non. Tout cela disparaît comme par enchantement.

Irritée par la reconnaissance croissante du Sahara comme territoire marocain, l’Algérie, fidèle à elle-même, a réagi en rompant ses relations diplomatiques avec l’Espagne et la France tout en multipliant des déclarations belliqueuses. Mais pourquoi s’encombrer de faits quand une fable bien cousue permet de servir une cause déjà perdue ? Le récit qu’elle déroule dans Foreign Affairs est taillé sur mesure pour exonérer l’Algérie de ses responsabilités dans ce conflit. Elle prend soin d’épargner Alger, comme si ce régime n’avait aucun rôle dans la situation actuelle. Pas un mot sur les centaines de millions de dollars injectés dans le Polisario, pas une ligne sur le soutien militaire, pas même une allusion au drame des camps de Tindouf, où des milliers de Sahraouis sont maintenus dans une misère organisée à des fins politiques. Ce silence n’est pas une négligence, c’est un choix stratégique. Car si Armstrong devait reconnaître ces réalités, elle ruinerait elle-même le scénario qu’elle tente de vendre.

Et puisqu’elle est en pleine opération de contorsion intellectuelle, autant aller jusqu’au bout du ridicule. L’Algérie qui renonce à rejoindre les BRICS ne serait pas un camouflet diplomatique, mais un signe de rapprochement stratégique avec Washington ? Voilà une acrobatie qui frise le grotesque. Depuis quand un échec devient-il un coup de maître ? Depuis quand une porte fermée est-elle synonyme de percée diplomatique ? Toutefois la palme de l’incohérence revient à sa proposition de partition du Sahara, qu’elle tente de vendre comme une « option raisonnable ». Raisonnable pour qui ? Certainement pas pour le droit international, qui consacre l’intégrité territoriale des États. Certainement pas pour les Sahraouis eux-mêmes, qui, à travers leur participation aux élections, ont exprimé massivement leur attachement au Maroc.

Ce n’est donc pas une analyse, c’est un recyclage d’une vieille obsession algérienne sous une nouvelle étiquette. Derrière cette publication aux allures d’expertise se cache une offensive diplomatique algérienne déguisée, une tentative maladroite d’influencer Washington en échange d’enjeux économiques et géopolitiques. Armstrong, en exécutante zélée, choisit d’ignorer les vérités fondamentales et préfère vendre une fiction politique usée jusqu’à la corde.

Mais voilà, ce genre de mise en scène ne fonctionne plus. Le Maroc avance sereinement, construit, investit, développe, pendant que l’Algérie s’épuise à financer du lobbying, croyant encore qu’un article suffira à tordre la réalité. Armstrong peut bien habiller son texte de jargon académique et d’arguments économiques bancals, cela ne change rien. La souveraineté du Maroc sur son Sahara ne se négocie pas. Et c’est bien là le drame d’Alger et de ses relais médiatiques : ils luttent contre une évidence que plus personne ne conteste. Les faits, eux, sont là, inébranlables. Le Sahara est marocain. Définitivement. Irréversiblement. Que cela plaise ou non aux fabricants d’illusions.

Le Sahara : une monnaie d’échange dans un deal économique absurde

Hannah Rae Armstrong a dû croire qu’elle venait de décrocher le scoop du siècle. Dans son numéro d’équilibriste, elle tente de réduire la question du Sahara marocain à une simple transaction commerciale, comme si la souveraineté d’un pays pouvait se négocier au kilo de minerai rare. D’après elle, Washington pourrait faire pression sur Rabat pour obtenir un accès privilégié aux ressources du Sahara, dans un troc géopolitique aussi grossier qu’indécent. Il ne manquait plus qu’elle nous sorte une grille tarifaire : tant de kilomètres carrés contre tant de concessions minières. Mais dans sa précipitation à mettre en scène ce marchandage imaginaire, elle en oublie une chose essentielle : le Maroc n’est pas à vendre. On croirait entendre Sabri Boukadoum, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, lorsqu’il proposait aux Américains un accès privilégié aux ressources minières algériennes en échange d’une révision de leur position sur le Sahara. Armstrong ne fait que copier-coller cette logique bancale, en remplaçant Alger par Washington et en prétendant que la souveraineté marocaine peut se troquer comme une marchandise.

À peine sortie de cette première absurdité, la voilà qui enchaîne avec une autre proposition sortie du chapeau : la suppression de la MINURSO. Selon elle, cette mission serait devenue une coquille vide, coûteuse et inutile. Comme par hasard, cette trouvaille s’aligne parfaitement avec la stratégie algérienne, qui rêve depuis des années de torpiller le processus onusien pour imposer une solution à sa convenance. Coïncidence ? Permettez-nous d’en douter. Mais puisque l’exagération est apparemment son terrain de jeu favori, Armstrong ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Pour donner un vernis dramatique à son récit, elle convoque des parallèles aussi douteux qu’alarmistes. Elle ose comparer la situation du Sahara marocain aux conflits sanglants de l’Azerbaïdjan, du Soudan et d’Israël, insistant sur le risque d’une flambée de violence. Un raccourci grotesque qui relève plus de la dramaturgie que de l’analyse sérieuse. On frôle le sensationnalisme de bas étage, sauf que la réalité la rattrape : le Sahara marocain est une région stable, en plein essor économique, bien loin du chaos qu’elle tente de suggérer.

Par contre ce que son article ne dit pas – et pour cause – c’est que la partition est une idée déjà morte et enterrée, rejetée par la communauté internationale au début des années 2000. Mais pourquoi s’embarrasser de faits quand une fable bien ficelée peut servir un agenda ? Plutôt que d’admettre que le Maroc a consolidé son Sahara par la diplomatie, l’investissement et le développement, elle préfère broder un récit où Rabat aurait « acheté » des soutiens internationaux. Une affirmation aussi grotesque que méprisante, qui suggère que des puissances souveraines comme les États-Unis, la France ou l’Espagne seraient de simples pions manipulés à coups de valises diplomatiques.

La dernière cartouche d’un débat déjà tranché

Le timing de cet article n’a rien d’anodin et le coup est tellement grossier qu’on en viendrait presque à saluer l’audace. Hannah Rae Armstrong tente un dernier tour de piste pour ranimer un débat éteint depuis longtemps, une manœuvre désespérée qui ressemble à un ultime baroud d’honneur. Elle l’admet elle-même, à demi-mot : son article est né d’une frustration. Celle de voir que le briefing de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, en octobre dernier, est passé sous les radars de la communauté internationale. Personne n’a réagi. Personne n’a mordu à l’hameçon. Alors, puisqu’il n’y avait pas de polémique à se mettre sous la dent, elle a décidé de l’inventer.

Mais voilà, les faits sont têtus et la réalité ne se réécrit pas à coups de narratifs orientés. Le Sahara est marocain. Point final. Historiquement, juridiquement, diplomatiquement. Le plan d’autonomie est aujourd’hui la seule solution viable, soutenue par la communauté internationale. Le Maroc, lui, avance sans se soucier des gesticulations en coulisses. Il consolide sa position par une dynamique de développement irréversible, pendant que l’Algérie s’embourbe dans un marchandage diplomatique pathétique, troquant son gaz et ses minerais contre quelques maigres soutiens de circonstance.

Et pendant qu’Armstrong tente de peindre un tableau apocalyptique, la réalité sur le terrain l’écrase de toute sa force. Pendant qu’elle dramatise à l’extrême, les infrastructures modernes s’élèvent, le port de Dakhla Atlantique prend forme, les investissements étrangers affluent, et les énergies renouvelables se développent à un rythme effréné. Ce ne sont pas des théories, ce ne sont pas des conjectures, ce sont des faits tangibles, irréfutables, et qui ne se plient pas aux narratifs fabriqués.

Par ailleurs, ce qui frappe le plus, dans cet article, ce n’est pas tant la malhonnêteté intellectuelle que l’alignement aveugle sur les intérêts algériens. Armstrong ne signe pas une analyse, elle signe une plaidoirie. Ce texte n’a rien d’une réflexion stratégique, c’est un éditorial engagé, un plaidoyer maladroitement dissimulé sous des airs d’expertise. Une illusion de débat destinée à semer le doute là où la communauté internationale a déjà tranché. Et comme par hasard, elle recycle la vieille obsession algérienne du troc géopolitique. On connaît la chanson : Alger tente d’échanger ses ressources naturelles contre un appui diplomatique sur le Sahara. Armstrong reprend cette logique, or la diplomatie marocaine, elle, ne se construit pas sur du troc, mais sur des alliances solides et une vision de long terme.

Et pendant que l’Algérie s’agite dans l’ombre, finance du lobbying, active ses relais et ressasse les mêmes rengaines, le Maroc, lui, construit. Pendant qu’Alger s’enfonce dans une stratégie du désespoir, multipliant pressions et manœuvres, le Maroc avance. Résolument. Concrètement. Irréversiblement. Chaque année, chaque projet, chaque reconnaissance diplomatique rend toute tentative de remise en question du statut du Sahara totalement caduque. Qu’Armstrong et ses commanditaires publient autant d’articles biaisés qu’ils le souhaitent, qu’ils distillent leurs mensonges dans des cercles influents, qu’ils multiplient les offensives médiatiques, cela ne changera rien. Le Sahara est marocain. L’Histoire ne s’écrit pas avec des fictions. L’Histoire ne se négocie pas dans des bureaux feutrés. L’Histoire, la vraie, s’impose par les faits, par le terrain, et par l’évidence.

Et c’est bien là le drame d’Alger : tous les scénarios qu’elle fabrique s’effondrent les uns après les autres, pendant que le Maroc, imperturbable, avance sans se retourner.

Armstrong peut bien tenter de repeindre une illusion, elle ne fera que constater, comme tous ceux qui s’accrochent aux chimères algériennes, que le train de l’Histoire avance, et que l’Algérie l’a raté depuis longtemps.

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