Sahara : l’Algérie invitée à assumer ses positions
La solution au conflit du Sahara dépend du dialogue bilatéral entre Rabat et Alger, a déclaré en avril 2021, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, en marge de l’inauguration du consulat du Sénégal à Dakhla. Cette affirmation de Bourita est accréditée par le secrétaire général des Nations unies qui a publié son rapport annuel sur la situation au Sahara. Antonio Guterres souligne, dans son document, que les « hostilités » entre le Maroc et le Polisario « ont diminué d’intensité« , mais l’axe Rabat-Alger se tend de plus en plus à cause du même sujet, le Sahara dont l’Algérie est le principal soutien du Polisario.
Sur le dossier du Sahara, l’Algérie a appelé à des « négociations directes et sérieuses » sur le Sahara entre les parties au conflit notamment le Front Polisario indépendantiste et le gouvernement marocain. Mais dans la réalité,
Le secrétaire général des Nations unies a publié son rapport annuel sur la situation au Sahara. Antonio Guterres souligne, dans son document, que les « hostilités » entre le Maroc et le Polisario « ont diminué d’intensité » entre novembre 2021 et septembre 2022.
« La plupart des tirs signalés à la MINURSO par les parties se sont concentrés dans le nord du territoire, près de Mahbès. Les estimations basées sur les incidents signalés par les parties ont régulièrement diminué depuis janvier 2021 », a déclaré António Guterres.
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« La MINURSO n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante le nombre et l’emplacement des tirs signalés, leur impact continuant de faire l’objet de différentes revendications. En raison du délai nécessaire pour recevoir l’autorisation des parties de visiter ces sites, la MINURSO n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante que les « victimes » sont mortes au cours des opérations militaires, a reconnu António Guterres.
Dans son rapport, le secrétaire général de l’ONU a appelé toutes les parties impliquées dans le conflit à s’engager à reprendre les négociations. « Malgré ce contexte difficile, je reste convaincu qu’une solution politique à la question du Sahara est possible à condition que toutes les parties prenantes s’engagent de bonne foi », a souligné la même source.
« L’ONU reste disponible pour convoquer tous ceux qui s’intéressent à la question du Sahara à la recherche d’une solution pacifique. Une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination du peuple du Sahara conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021) ».
Antonio Guterres n’a pas évoqué les résolutions du Conseil de sécurité appelant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Une option écartée depuis 22 ans.