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Sahara marocain : L’Afrique de la souveraineté dit non aux impostures

CE QUE JE PENSE

Il est des moments où l’Histoire convoque les nations à un sursaut. Non pas un sursaut de façade, mais une prise de conscience profonde, presque existentielle. Le 2 avril 2025 fut de ceux-là. Ce jour-là, au mépris des règles les plus élémentaires de concertation et de légalité, le Secrétariat Exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a signé, dans l’opacité la plus totale, sous l’impulsion directe de l’Afrique du Sud, fidèle à un engagement obsolète envers des thèses séparatistes que le temps a disqualifiées, un protocole d’accord avec la prétendue « rasd », entité séparatiste sans reconnaissance ni assise. Un acte commis dans l’ombre, sans mandat, sans transparence, sans consultation préalable. Une faute politique lourde qui a ébranlé les fondations de la Communauté de développement de l’Afrique australe puisque nombreux États membres ne reconnaissent pas la « rasd ».

Mais l’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle que l’on convoquait, dans les salons feutrés, au rythme des alliances idéologiques et des causes perdues. L’Afrique d’aujourd’hui est lucide, digne, et résolue à choisir la voie de sa propre souveraineté. C’est dire que cette manœuvre, loin d’imposer un fait accompli, a réveillé les consciences. Elle a provoqué une onde de rejet et levé le voile sur un malaise ancien, longtemps dissimulé par la langue de bois diplomatique.

Dans ce tumulte, le Malawi fut le premier à briser le silence, avec la force tranquille de ceux qui savent que leur position est du bon côté de l’Histoire. Par une Note verbale sans appel, adressée au Secrétariat Exécutif de la SADC, il a refusé toute adhésion à cette mascarade, réaffirmant avec fermeté son soutien au Plan d’autonomie marocain, seule proposition crédible, honorable et conforme aux aspirations du continent. Un geste politique fort, qui a dessiné une ligne rouge. Une ligne entre ceux qui construisent et ceux qui sabotent. Entre ceux qui choisissent le droit et ceux qui s’en affranchissent. Un choix clair : celui de l’intégrité contre l’instrumentalisation, de la construction contre la division.

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Dans son sillage, une dynamique s’est enclenchée. Comores, Eswatini, RDC, Zambie, Seychelles… Une voix commune s’est élevée. Hier encore étouffée par les intimidations sud-africaines ou les manœuvres algériennes, mais aujourd’hui puissante et assumée. Ces États ont dit non à la manipulation, non à l’instrumentalisation de la SADC, non à l’hypocrisie institutionnelle. Et, dans ce refus, ils ont dit oui. Oui à la légalité. Oui à la stabilité. Oui à une Afrique nouvelle, qui pense par elle-même, souveraine, maîtresse de ses choix, fidèle aux principes de respect des frontières et des légitimités reconnues.

Il ne s’agit pas d’un simple désaveu mais d’une rupture

Longtemps, l’Afrique australe a été perçue comme un bastion naturel d’un soutien automatique aux thèses séparatistes. Héritage d’un temps révolu, où l’idéologie l’emportait sur le droit, et où la solidarité révolutionnaire occultait les réalités géopolitiques. Mais cet héritage s’effondre. Dans un continent en quête d’intégration, de croissance, de rayonnement, il n’y a plus de place pour les causes stériles et les complicités figées.

Ainsi la SADC, fondée en 1980 puis institutionnalisée en 1992, portait en elle une noble ambition : celle de l’unité régionale, du commerce équitable, du développement partagé. Ce rêve s’est vu trahi, ce 2 avril, par une initiative unilatérale, contraire à son esprit fondateur. Mais l’Afrique, elle, ne s’est pas tue. Elle s’est redressée. C’est une dynamique africaine qui prend forme. Une dynamique de refus des injonctions extérieures, des logiques de fragmentation, des aventures séparatistes téléguidées. En affirmant leur soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, ces nations africaines font un choix de clarté : celui de la stabilité contre le chaos, de la coopération contre la subversion, de la souveraineté contre l’illusion.

Le geste malawite n’est donc pas anodin. Il rompt avec une inertie diplomatique longtemps imposée par une Afrique du Sud en quête de leadership régional, elle-même agitée par des complicités avec l’agenda algérien. Ce refus net de se soumettre à une logique de fait accompli, ce rejet des pressions marque un point d’inflexion. Une révolte des consciences souveraines.

Vers une reconfiguration géopolitique en Afrique : le Maroc, pilier du renouveau

Et dans cette réaffirmation de soi, le Maroc tient un rôle central. Non pas par des déclarations grandiloquentes, mais par les actes. Depuis le début de Son règne, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a bâti une diplomatie du concret, du respect, de la main tendue et de la construction collective. Il a su tisser des liens solides avec les nations du continent, non sur la base de slogans, mais de réalisations tangibles. Partenariats structurants, infrastructures partagées, formation, sécurité, co-développement… le Maroc propose et bâtit. Il ne dicte pas. Il inspire.

Aujourd’hui, plus de quarante pays africains soutiennent son Plan d’autonomie. Nombreux sont ceux qui ont ouvert leurs représentations diplomatiques à Laâyoune ou Dakhla, marquant un choix clair, ancré dans le réel. Car le Maroc ne promet pas : il agit. Il ne cherche pas l’éclat médiatique : il bâtit, patiemment, une Afrique solidaire et digne. Loin des clameurs vides, il oppose la stabilité à la surenchère, le droit à la fiction, l’unité à la fragmentation. Et cette démarche, respectueuse, méthodique, crédible, trouve écho sur tout le continent. Ce n’est plus l’Afrique des tutelles idéologiques. C’est l’Afrique du discernement, celle qui refuse d’être instrumentalisée par des logiques extérieures.

Le Maroc, dans ce nouvel ordre continental, n’est pas en périphérie. Il est pilier, phare, repère. Sa constance, sa clarté, sa fidélité aux principes, en font un acteur central du renouveau géopolitique africain. Et si le Royaume avance ainsi, c’est qu’il n’est pas seul. Il ne l’a jamais été. Il est entouré de peuples et de dirigeants qui aspirent à une Afrique lucide, débarrassée des illusions héritées de la guerre froide, et capable de prendre ses décisions en toute souveraineté. L’adhésion grandissante des pays africains au Plan d’autonomie marocain s’inscrit dans cette dynamique de réappropriation. Une dynamique que le leadership Royal ne cesse d’accompagner, de nourrir, de sublimer.

Le véritable clivage, désormais, ne se joue plus entre des États et des entités fictives. Il oppose ceux qui veulent écrire l’avenir de l’Afrique, et ceux qui s’accrochent à ses fantômes. Ceux qui rassemblent, et ceux qui divisent. Ceux qui construisent, et ceux qui détruisent. Ceux qui tendent la main, et ceux qui sèment le doute. En un mot, les bâtisseurs de paix, et les marchands de tensions. Dès lors, refuser de céder au chantage des séparatistes, c’est refuser de trahir la vérité. C’est choisir la lumière contre les ombres, la cohérence contre le chaos, l’intégrité contre les illusions. Et dans cette lumière, le Maroc brille d’un éclat particulier : non par posture, mais par cohérence. Non par volonté d’imposer, mais par constance à incarner.

Dans ce sens, l’épisode de la signature illégitime avec la prétendue « rasd » n’est qu’un révélateur : celui d’un monde ancien qui s’accroche. Mais ce monde s’efface. Car ce qui émerge aujourd’hui, c’est une Afrique du discernement, du pragmatisme, de la décision libre. Une Afrique qui refuse d’être le terrain de jeux des affrontements idéologiques, et qui aspire à écrire elle-même son avenir.

Et c’est cette Afrique, debout, lucide, responsable, digne qui trace aujourd’hui le sillon d’un avenir à la hauteur de ses peuples. Une Afrique qui, enfin, avance.

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