Sahara marocain: l’Algérie doit assumer sa responsabilité dans les tables rondes
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a affirmé, vendredi à New York, que sans l’Algérie, « partie prenante » au conflit artificiel autour du Sahara marocain, « ll ne peut y avoir de processus politique”.
“Pour tout le monde et pour le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie joue un rôle” dans ce différend régional. “Elle est responsable et partie prenante”, a insisté M. Hilale, soulignant qu’“en l’absence de l’Algérie, il ne peut tout simplement pas y avoir de processus politique ».
M. Hilale répondait à une question sur la décision algérienne de ne pas prendre part aux Tables-rondes et sur l’impact de ce boycott sur le processus politique, et ce lors d’une conférence de presse tenue suite à l’adoption, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022.
Le diplomate marocain a également indiqué que l’Algérie, qui a pris une décision que “personne ne comprend”, “n’a qu’à le dire” à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, ainsi qu’au Conseil de sécurité”, relevant à cet égard que l’Algérie “doit assumer sa responsabilité devant la communauté internationale parce que cela constituera une violation des résolutions du Conseil de sécurité”.
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M. Hilale a rappelé, dans ce sens, les faits “têtus” de l’histoire notamment la lettre que le président de la république algérienne avait adressée au Secrétaire général de l’ONU, demandant instamment la reprise du processus politique. Il a fait la même demande devant les Chefs d’Etat africains.
De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères a envoyé des missives au SG de l’ONU sur le même sujet, tout en multipliant les déclarations et les tweets faisant appel à la reprise du processus politique, a relevé l’ambassadeur, ajoutant que même le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU “n’a cessé de faire des démarches de pression sur des membres du Conseil de sécurité et sur le Secrétariat pour la nomination d’un envoyé personnel” afin de permettre la reprise de ce processus.
“L’Algérie a mobilisé tout le monde pour exiger, et parfois avec des termes très critiques à l’égard du Secrétariat et du Secrétaire général de l’ONU, la reprise du processus politique”, a précisé M. Hilale.
“Alors qu’il y a une nomination et que tout le monde attend la reprise du processus politique, l’Algérie se dérobe” de sa responsabilité, a indiqué l’ambassadeur, en rappelant que l’Algérie a tenté un “dernier chantage” en envoyant une lettre la semaine dernière au Conseil de Sécurité pour “annoncer qu’elle se retire du processus (politique) afin de faire pression sur les membres du Conseil de sécurité”.
Or, « le Conseil de sécurité a bien confirmé, dans sa nouvelle résolution, le processus politique, les tables rondes, la participation de l’Algérie (citée 5 fois), et la solution politique pragmatique, réaliste, mutuellement acceptable et basée sur le compromis”, a expliqué le diplomate.
Par la même occasion, M. Hilale a tenu à rappeler “l’histoire têtue”, faisant référence à la participation de l’Algérie dans les deux précédentes tables rondes qui ont eu lieu à Genève en 2018 et 2019.
Avec Map