Sahara marocain : le congrès américain aurait voté un nouveau budget favorable au Maroc
Deux semaines après que la Chambre des Représentants des Etats-Unis a adopté un projet de loi hostile au Maroc, les législateurs américains sont revenus à la raison, faisant en sorte que le dernier budget serait davantage axé sur les relations traditionnelles entre le Royaume et les Etats-Unis.
Dans un mouvement sans précédent qui a fait des vagues dans les cercles politiques Washington-Rabat plus tôt ce mois-ci, la Chambre des représentants des États-Unis, à majorité démocrate, a commis une erreur flagrante en adoptant un budget de l’année 2019, qui considérait le Sahara comme une entité politique distincte en termes d’aides financières américaines. Une décision qui contraste, bien entendu, avec le budget de 2018, qui était en cohérence avec la politique américaine traditionnelle des quatre dernières années, de soutien total à la position du Maroc. Et qui survient sur fond de grave crise interne avec le shutdown.
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Mais ce premier projet devait être adopté par les deux chambres du Congrès. Et maintenant, le Sénat et la Chambre auraient choisi de modifier considérablement le libellé adopté il y a quinze jours, réaffirmant explicitement le soutien de Washington à son allié Marocain.
Dans la dernière version, le Sahara marocain ferait partie intégrante des aides américaines au Maroc, suggérant un renversement des acquis diplomatiques dans ce qui aurait pu se résumer à deux semaines de négociations ininterrompues entre les États-Unis et le Maroc.
Au cours des derniers mois et des dernières années, le Maroc a affirmé avec vigueur que l’Algérie et le Front Polisario «manipulaient» l’opinion internationale sur la question du Sahara marocain en «dissimulant la réalité» dans les camps de Tindouf et en retenant des «statistiques réelles» concernant l’utilisation de l’aide humanitaire.
Un certain nombre de rapports ont corroboré les affirmations de Rabat en accusant les dirigeants du Front Polisario de détournement de fonds et de mauvaise gestion des fonds d’aide et de l’assistance humanitaire en faveur des réfugiés des camps de Tindouf.