Salon maghrébin du Livre à Oujda : une manifestation culturelle de dimension internationale
Le Salon maghrébin du Livre est une manifestation culturelle de dimension internationale qui a réussi à réunir, dans la cité millénaire d’Oujda, une pléiade d’intellectuels et de créateurs de renom, indiquent les organisateurs. La deuxième édition du Salon Maghrébin du Livre « Lettres du Maghreb » se tiendra du 18 au 21 octobre à Oujda, « Capitale de la culture arabe pour l’année 2018« , avec la Côte d’Ivoire comme invitée d’honneur.
Cette édition, qui se tient sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, connaîtra la participation d’une trentaine d’éditeurs dont plus de la moitié sont maghrébins et deux éditeurs ivoiriens.
Intervenant lors d’une conférence de presse organisée, jeudi soir à Oujda, le président du Salon, Mohamed Mbarki, a mis l’accent sur l’apport de cet événement en terme de développement local et régional, mettant l’accent sur le rôle qui échoit aux intellectuels et aux créateurs et artistes pour la promotion de la culture dans la région de l’Oriental.
Et de poursuivre, dans ce sens, que cette édition se caractérise par son ouverture sur les centres culturels et les établissements d’enseignement de la région (université, centre des études et des recherches humaines, établissements scolaires, …) qui vont abriter une série d’activités et de rencontres à vocation culturelle.
Évoquant la programmation de cette deuxième édition du Salon,. Mbarki a insisté sur la nécessité d’accorder davantage d’intérêt à l’enfance dans le champ culturel, assurant que la diffusion de la culture et de la lecture auprès des jeunes figure parmi les objectifs de ce Salon.
Organisé autour d’un thème ambitieux, ouvert, complexe et prospectif, à savoir « Réinventer l’universel », cette édition prévoit une série de conférences, des tables-rondes et des ateliers culturels et artistiques, en sus d’une exposition de livres présentant les dernières publications dans les différentes disciplines et touchant tous les champs du savoir.
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Revenant sur le thème retenu pour ce Salon, Mbraki a fait remarquer que « l’universalité n’est pas une simple interrogation, ni une affirmation, mais une ambition« .
« Réinventer l’universel, ouvre la voie vers une légitime ambition maghrébine« , a-t-il ajouté tout en s’interrogeant : « comment promouvoir nos littératures maghrébines et les mettre sur les chemins de l’universalité ?« .
De son côté, Driss Khrouz, l’un des commissaires du Salon, a indiqué que »entre les slogans sur la prééminence des valeurs universels, chantées et désirées, et des particularismes revanchards, haineux , violents, dévastatrices et expansionnistes par essence, le Salon ose croire en des valeurs universelles consacrant les appartenances locales, régionales vers un espace commun de convergence et d’espoirs« , affirmant que cette manifestation est organisée selon les normes internationales. A l’occasion du Salon 2018, seront présentés les Actes du Salon 2017, un ouvrage de près de 400 pages, édité en langues arabe et française et constitué de la transcription des échanges de plus de 200 intellectuels réunis autour de 30 tables rondes.
Au menu de cette édition, trente tables rondes sont programmées ainsi que de nombreuses manifestations, notamment « L’enfance du livre », dédiée à l’enfance et aux jeunes adultes, les conférences prestigieuses et l’exposition « Les Chemins du Sacré » présentée en avant-première à l’Institut du Monde Arabe en juillet dernier.
Par ailleurs, des hommages seront rendus à Mahmoud Darwich, à l’écrivain Bernard Dadier, à Touria Chaoui et à Abdelwahab Meddeb, natif de Tunis, écrivain protéiforme adepte du soufisme et essayiste de grand talent.
Le Salon est organisé par l’Agence de développement de l’Oriental en partenariat notamment avec le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère délégué chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration, l’Union Professionnelle des Editeurs du Maroc et l’Institut français du Maroc à Oujda.