Samir : A quand un retour à la normale ?
Après avoir confié les droits d’exploitation des réservoirs de la société de raffinage Samir à l’office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), la Société Anonyme Marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR) se demande pourquoi l’office n’a pas encore commencé à exploiter la capacité de stockage de la raffinerie pour revenir à sa production normale.
En juin 2020, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement Aziz Rabbah, avait précisé devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement que conformément à la demande du gouvernement visant l’exploitation des réservoirs de la Samir et après approbation du Tribunal de Commerce, il a été décidé de confier les droits d’exploitation des réservoirs de la SAMIR à l’ONHYM.
L’office avait alors promis qu’il allait entamer les procédures de location et mener toutes les opérations de fourniture et de stockage des produits pétroliers en lien avec cette exploitation temporaire. Selon le Syndicat national du pétrole et du gaz, Ce retard d’exploitation constitue une entrave majeure pour la société.
Ainsi, et en guises de protestation contre ce retard qui a coûté considérablement cher à la société et à ses salariés, le bureau syndical de la raffinerie a relevé dans un document, dont Maroc Diplomatique détient une copie, que l’Office n’a toujours pas commencé à exploiter les réservoirs de la raffinerie, « ce qui a entravé l’opération du stockage » pour augmenter les réserves du Maroc en produits pétroliers et réduire les prix des hydrocarbures. Le bureau syndical également évoqué l’urgence de trouver une solution pour « sécuriser les salaires des employés » et « aider l’entreprise à reprendre ses activités et revenir à la normale ».
Rappelons qu’au moment où les prix mondiaux du pétrole affichaient une baisse historique, après l’apparition de la pandémie de Covid-19, l’État marocain a décidé de déposer une demande urgente relative à l’exploitation des capacités de stockage de la société SAMIR afin de constituer ses réserves en carburant. Décision qui a d’ailleurs été approuvée, le 14 mai 2020, par Abderrafii Bouhamria, juge-commissaire chargé de la liquidation du raffineur.