Sanchez aspire à gouverner en solitaire s’il remporterait les élections du 10 novembre
Le candidat du parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, gauche), Pedro Sanchez, aux élections législatives anticipées, prévues dimanche prochain en Espagne, a souligné, mercredi, qu’il aspire à continuer à gouverner en solitaire au cas où son parti remporterait ce scrutin.
Dans une interview accordée à la Radio nationale de l’Espagne (RNE), M. Sanchez a assuré qu’il ne voit de problème à ce qu’il demande l’abstention du parti populaire (PP, droite) et de Ciudadanos (centre-droit) pour faciliter la formation du prochain gouvernement, si cela est nécessaire.
Le candidat socialiste a, en outre, souligné la difficulté de former un gouvernement « stable » avec le parti de l’extrême gauche Unidas Podemos, d’autant plus qu’aucun sondage sur les intentions de vote ne prédit une majorité absolue pour les deux formations de gauche, rappelant la divergence de positions entre les deux partis par rapport à la question catalane.
→ Lire aussi : Espagne: Sanchez promet d’augmenter les retraites, sondages décevants
Le PSOE veut former « un gouvernement progressiste qui donne une réponse de gauche » aux défis posés, tels que la soutenabilité des retraites, la reconstruction de l’Etat providence, le refroidissement de l’économie mondiale » ou encore la « crise de coexistence » en Catalogne, a insisté le chef du gouvernement sortant.
« Nous devons former un gouvernement +cohérent+, ce qui rend la coalition difficile avec une formation comme Podemos, avec laquelle il existe de +grandes divergences+ sur la Catalogne », a poursuivi M. Sanchez, pour qui la formation d’un exécutif « stable » ne doit pas dépendre des partis indépendantistes, qui étaient, selon lui, derrière la tenue des élections législatives anticipées du 28 avril dernier.
M. Sanchez a réitéré sa proposition de permettre au parti le plus voté de former un gouvernement « stable » après ce scrutin, appelant les autres formations politiques à s’engager à trouver une solution pour sortir du blocage politique qui secoue le pays depuis avril dernier.
La campagne électorale pour ce scrutin, lancée vendredi dernier, prendra fin le 8 novembre.
Le 10 novembre, plus de 36.000.000 électeurs seront appelés aux urnes lors de ces législatives, les 4èmes depuis 2015, pour choisir leurs 350 représentants au Congrès des députés et 266 au Sénat.