Santé : le prix de 29 médicaments revu à la baisse

Avec un taux de prévalence de 33,6% au Maroc, l’hypertension artérielle fait partie des 41 affections de longue durée (ALD) pour lesquelles l’assurance maladie obligatoire (AMO) assure une prise en charge dont le coût est estimé à plus de 350 millions de DH. Pour contourner davantage les aléas de l’inflation qui sévit les bourses des Marocains, une nouvelle baisse de prix a été actée pour 29 médicaments, allant jusqu’à 2.699 dirhams, notamment ceux prescrits pour le traitement de l’hypertension artérielle mais aussi des génériques.

Faisant l’objet d’une décision ministérielle publiée au dernier Bulletin Officiel, une décision de revoir à la baisse les tarifs de 29 médicaments, récemment actée concerne des médicaments dont les prix oscillent de 15,5 Dirhams à 7 465 Dirhams notamment ceux prescrits pour l’hypertension artérielle.

Suite à la consultation des demandes de fixation des prix des médicaments originaux présentés par les sociétés pharmaceutiques, et de l’avis de la commission interministérielle des prix, cette initiative s’inscrit sur la même longueur d’onde que l’exonération de TVA au profit des médicaments.

Fréquente chez les sujets âgés, l’hypertension artérielle touche plus que la moitié des personnes de plus de 65 ans. Elle fait partie des 41 affections de longues durée prises en charge par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) avec un coût qui dépasserait les 350 millions de Dirhams.

En effet, une étude menée par la Société marocaine de l’hypertension artérielle stipule qu’en 2020, plus d’un tiers des marocains était concerné par l’hypertension artérielle, soit plus de 10 millions.

Faisant état de la marge de population de confrontée à l’hypertension artérielle (HTA), ce chiffre ne pourrait passer inaperçu, interpellant quant à la nature de la prise en charge.

Au moment où, les malades bénéficiant de l’AMO sont pris en charge par la CNOPS pour les fonctionnaires et la CNSS pour les salariés du secteur privé, le ministère de la santé et de la protection sociale, prend désormais en charge plus de 270 000 malades bénéficiant auparavant du régime d’assistance médicale (RAMED).

Outre cette décision, le ministère de la Santé et de la protection sociale a annoncé par la même occasion, la fixation des prix de six génériques et bio similaires, avec des réductions qui varient entre 32 et 200 dirhams.

Toutefois, en dépit de la baisse des prix des médicaments génériques, la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) considère que la consommation des médicaments génériques ne dépassant pas 40%, est très faible par rapport aux autres pays du monde où le de recours à ces derniers est de 70% en France et 80% en Allemagne et aux États-Unis.

Dans cette optique, le ministère de la santé et de la protection sociale œuvre pour la consommation de ce type de médicaments en engageant une politique pharmaceutique liée à la généralisation de la protection sociale.