Santé : Les terreurs nocturnes, ces épreuves qui perturbent la nuit des enfants
Se réveiller en pleine nuit en poussant des cris ou ne pas réussir à se calmer après un cauchemar, les terreurs nocturnes affectent principalement les enfants et, plus rarement, les adultes. D’après le Centre des troubles du sommeil, ces terreurs concernent surtout les enfants de moins de deux ans ainsi que ceux en âge d’aller à l’école. Ces épreuves nocturnes sont terrifiantes pour les témoins et épuisantes pour les jeunes individus qui en souffrent.
La terreur nocturne est classée parmi les parasomnies, c’est-à-dire qu’elle constitue un comportement anormal survenant pendant le sommeil.
Ces épisodes sont souvent observés durant la phase de sommeil profond et surviennent généralement dans la première partie de la nuit, une période caractérisée par un sommeil plus prolongé.
Pour les parents, le spectacle est généralement saisissant : l’enfant, les yeux grands ouverts, crie, marmonne des propos incohérents et peut se débattre lorsqu’on tente de l’apaiser. « Après quelques minutes, il se rendort de lui-même », précise le Centre des troubles du sommeil. « Il ne garde aucun souvenir le matin suivant. Il est déconseillé de réveiller l’enfant coûte que coûte », ajoute-t-il.
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Les terreurs nocturnes se manifestent donc par des cris, des gestes brusques et un état de confusion durant le sommeil. Les personnes atteintes ne se réveillent pas entièrement et ne se rappellent généralement pas l’épisode au réveil.
Quant aux causes des terreurs nocturnes, elles demeurent difficiles à cerner. Plusieurs facteurs, tels que le stress, l’anxiété liée à un changement d’école ou à un déménagement, la fatigue, peuvent déclencher ces épisodes difficiles. Les terreurs nocturnes peuvent également avoir une composante héréditaire, c’est-à-dire qu’elles peuvent se transmettre de parent à enfant.
Bien qu’elles touchent principalement les enfants entre 18 mois et 6 ans, il n’existe pas d’âge spécifique. Les enfants aux prises avec des problèmes psychologiques ou vivant dans un environnement familial complexe sont plus susceptibles de connaître ces épisodes, qui disparaissent souvent avant l’adolescence.
Chez les adultes, les terreurs nocturnes sont moins courantes mais peuvent néanmoins se produire. Dans ce cas, il est conseillé de consulter un neurologue ou de se rendre dans un centre spécialisé dans l’étude du sommeil, surtout si ces épisodes sont récurrents.
Pour les traiter efficacement, il est essentiel de savoir identifier les terreurs nocturnes. Ainsi, si un enfant cri, pleure, présente une tachycardie, semble agité et terrorisé durant son sommeil, et ne s’en souvient pas au réveil, il est probable qu’il souffre de terreurs nocturnes.
Les spécialistes déconseillent de tenter de réveiller un enfant en pleine crise de terreur, ce qui pourrait être anxiogène et totalement inutile pour atténuer la crise.
Il est plutôt recommandé de rester calme, de rassurer l’enfant en lui parlant avec douceur et en le caressant jusqu’à ce qu’il se rendorme. Il n’est pas rare qu’après un épisode de terreur nocturne, l’enfant ressente de la somnolence, de la fatigue, de la confusion et de l’anxiété.
En général, les terreurs nocturnes ne requièrent pas de traitement médical. Cependant, il peut être judicieux d’entreprendre une psychothérapie pour explorer les causes sous-jacentes de ces crises.