Santé : Trous de mémoire, quand s’inquiéter ?
Vous est-il déjà arrivé, comme moi, d’oublier où vous aviez mis vos clés ? Dans ce genre de situation, il s’agit d’un simple trou de mémoire. Mais lorsque les oublis se répètent, se multiplient, concernent un numéro de téléphone ou la date d’anniversaire d’un proche, on se met à se poser des questions et à chercher une raison à ces trous de mémoire qui peuvent bouleverser la vie de beaucoup d’entre nous.
Il faut rappeler tout d’abord que la fatigue, le manque de sommeil, le manque d’attention, les préoccupations et la dépression sont autant de raisons, qui expliquent pourquoi les souvenirs sont perdus ou introuvables. Les spécialistes comparent notre mémoire à une bibliothèque, dans laquelle l’esprit est le bibliothécaire et le souvenir comme un livre qui a été mal placé, ainsi, le bibliothécaire ne peut pas le repérer.
Si l’oubli est un processus naturel, il est important de veiller à ce que les troubles de la mémoire ne soient pas le signe d’un état de santé sous-jacent. En effet, il s’agit de simples oublis quotidiens, tels que ne pas se souvenir de l’endroit où l’on a rangé ses clés ou du nom d’une nouvelle connaissance. Selon les spécialistes, ces oublis sont généralement naturels et ne sont pas nécessairement le signe d’un problème de santé grave. Des distractions ou encore un état de stress ou de la fatigue peuvent être à l’origine de ces oublis. À 20 ans, oublier son manteau n’est pas très grave. En revanche, à 40 ans, si on ne se rappelle plus où sont les clés de sa maison, on commence ainsi à se poser des questions. De ce fait, il n’est pas toujours facile de faire la différence entre les troubles courants et les problèmes les plus graves, qui pourraient signaler l’apparition d’une grave pathologie telle que la maladie d’Alzheimer.
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De même, le phénomène du trou de mémoire se révèle aujourd’hui très complexe, et peut avoir des causes très diverses telles que le vieillissement, les troubles neurologiques, le stress et bien encore du régime alimentaire. Toutefois, sa gravité varie en fonction de ses causes, allant d’une simple difficulté à se souvenir d’un nom à l’incapacité de se remémorer des événements majeurs de sa vie. De plus, la perte de mémoire peut être un état temporaire, provoqué par des motifs liés au stress ou à la fatigue, ou bien un état permanent qui est souvent associé à des conditions médicales plus graves. Avec une certaine vieillesse, il est donc naturel de constater un certain ralentissement dans le processus de mémorisation.
Par conséquent, il peut y avoir plusieurs causes à la perte de mémoire, qui peut se développer au fil du temps à cause des perturbations de l’activité cérébrale. Les principales origines sont généralement les pathologies neurodégénératives, le vieillissement et les tumeurs cérébrales. Parallèlement, des facteurs psychologiques ou mentaux tels que le stress, l’anxiété, la dépression, les troubles psychologiques, la mauvaise humeur ou le manque de sommeil, sont autant de facteurs qui peuvent perturber la capacité de concentration et de mémorisation.
Du fait que notre société est convaincue qu’une nouvelle maladie est en train de s’installer. La recherche médicale est appelée à trouver le remède aux pertes de mémoire accélérées. Cependant, il n’existe pas de base de données officielle qui recense les Marocains touchés par ces manifestations pathologiques. Pour autant, la dépression constitue le principal trouble de santé mentale au Maroc, qui reste, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
Un taux de prévalence au Maroc
Pour mieux connaître la prévalence des troubles de la santé mentale au Maroc, une étude épidémiologique a été menée en 2017 par l’OMS, sachant que la dernière enquête menée par le ministère de la Santé remonte à 2006. En effet, le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’état de la santé mentale dans le monde, fait état à-peu-près de 1,5 million de marocains, soit 1 484 441, souffrent de troubles dépressifs. En outre, il a révélé que 40 % des marocains âgés de 15 ans et plus souffrent d’un trouble psychiatrique, dont 26,5 % de troubles dépressifs, 9 % de troubles anxieux généralisés et 5,6 % de troubles psychotiques. Il convient de noter également que 1 477 408 de marocains souffrent de troubles de l’anxiété. D’ailleurs le syndrome d’anxiété est souvent la cause principale des troubles de la mémoire et des pertes de mémoire.
Par ailleurs, les troubles anxieux se traduisent généralement par des sentiments d’inquiétude, de nervosité, de panique et aussi des trous de mémoire. Certains niveaux d’anxiété peuvent être contrôlés et peuvent même aider les gens à prendre des décisions et à agir. Toutefois, au moment où l’anxiété commence à envahir le quotidien et à mal se répercuter, une prise en charge plus sérieuse s’impose.