Scandale de corruption : Sale temps pour des personnalités politiques
L’opération coup de poing déclenchée par les autorités judicaire du Royaume contre des figures politiques de premier plan, fait encore mouche. Au cœur de cette tempête judiciaire, Idriss Farhan, un Marocain résidant en Italie et propriétaire d’un site d’informations, est actuellement poursuivi pour diffamation, calomnie, et atteinte à la souveraineté nationale. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre par la Cour d’appel de Fès.
L’affaire s’étend également à trois autres individus, déférés devant le procureur du Roi au tribunal pénal d’Ain Sebaa à Casablanca ce mardi 27 mars. Parmi eux, Said El Fekkak, éminent membre du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ancien président de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales, Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, ainsi qu’Ibrahim Makhloufi, chauffeur au sein de la même fondation.
Les débuts de cette affaire remontent à la convocation de ces personnalités par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca, suite à des soupçons de collecte de fonds en faveur d’Idriss Farhan. Après les auditions, la BNPJ a accordé une liberté provisoire à Abdallah Boussouf et Said El Fakkak, en attendant leur comparution devant le procureur général.
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Cette série d’arrestations et de poursuites judiciaires s’inscrit dans une politique de lutte contre la corruption, visant à renforcer la transparence et la bonne gouvernance au sein du Royaume. Cette démarche fait suite à la sortie du Maroc dans la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) par l’Union européenne, en raison de préoccupations liées à la gouvernance économique et à la corruption au sein de l’élite politique, qui n’avait pas convaincue les partenaires du Royaume.
Toutefois, cette exposition médiatique de la corruption pourrait dissuader l’intérêt public pour la politique et les processus électoraux. Malgré cela, la majorité des citoyens soutiennent cette lutte contre la corruption, qui devrait transcender les campagnes éphémères pour devenir une pratique constante et routinière, sans artifices médiatiques.
Cependant, l’affaire la plus médiatisée ces dernières semaines concerne Saïd Naciri, président du conseil préfectoral de Casablanca et ancien président de la section football du Wydad de Casablanca, ainsi qu’Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, tous deux impliqués dans un trafic international de stupéfiants..