Sécheresse et inflation : premier test pour la majorité gouvernementale
La majorité gouvernementale fait face à un test grandeur nature pour évaluer leur résilience aux phénomènes politiques et socio-économiques. Aujourd’hui, c’est la sécheresse et le pouvoir d’achat que la majorité à affaire. Elle déclare être « consciente des attentes des citoyens pour y répondre et honorer les engagements et ses obligations à leur égard ».
A l’issue de la réunion mensuelle des leaders de la coalition de la majorité gouvernementale présidée par le président du RNI, Aziz Akhannouch, la rencontre s’est déroulée en présence d’Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et de Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI), ainsi que des présidents des groupes de la majorité dans les deux Chambres du Parlement.
Face à une situation de plus en plus tendue, le président du RNI a déclaré que le gouvernement déploie des efforts importants pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, en subventionnant nombre de biens et services de base, dont les prix ont fortement augmenté sur le marché international.
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Côté subvention, Akhannouch, rappelle les subventions annuelles que le gouvernement s’est engagé dont 17 milliards de dirhams pour le gaz butane et 14 milliards de dirhams pour l’électricité, 600 millions de dirhams par mois pour subventionner la farine de blé et 3 milliards de dirhams par an pour le sucre. Décidée dès les premières manifestations contre la hausse de prix, suite à la sécheresse en plus des conséquences de la pandémie, le gouvernement casse sa tirelire pour acheter la paix sociale.
Pour sa part, Ouahbi a affirmé que le Royaume est confronté à de nombreux défis liés à la faiblesse des précipitations et la hausse des prix du pétrole et du gaz sur les marchés internationaux. La réunion de la majorité gouvernementale a examiné ces questions et leur impact sur la situation économique nationale. Il a fait savoir que plusieurs initiatives ont été prises « pour alléger la pression économique sur les citoyens », relevant que des décisions seront soumises au gouvernement pour les mettre en œuvre.
De son côté, Nizar Baraka a salué l’initiative Royale de lancer le programme exceptionnel de soutien au monde rural doté de 10 milliards de dirhams destinés à atténuer les effets du retard des précipitations. Il a indiqué que le lancement de ce programme reflète la dimension proactive de l’initiative royale visant à améliorer les conditions de vie de la population rurale et à atténuer les répercussions des aléas climatiques sur la production agricole.
Pour rappel, la majorité gouvernementale a été consacrée au suivi de la mise en œuvre du programme gouvernemental, à l’examen des prochaines étapes de sa mise en œuvre, à l’étude de certaines questions nationales et parlementaires et aux développements sur la scène politique. Elle rencontre a été marquée notamment par un échange approfondi sur les différents défis économiques et sociaux auxquelles le Royaume est confronté en raison des répercussions persistantes de la pandémie du coronavirus, au retard des précipitations et aux fluctuations rapides des prix sur les marchés internationaux, avec ce qui en découle comme répercussions sur les conditions de vie des citoyens et leur pouvoir d’achat.
