Selon un journal suisse, le profil de Kevin Zoller « cadrerait mal avec celui d’un jihadiste de l’Etat islamique »
Le journal suisse « le Temps » a publié, lundi 11 février, un article sur Kevin Zoller Cuervos, l’hispano-suisse soupçonné par le BCIJ d’être impliqué dans le meurtre des deux scandinaves, le 17 décembre 2018, à Imlil. Le journal helvétique a écrit que son profil « cadrerait mal avec celui d’un jihadiste de l’Etat islamique ».
Arrêté et interpellé le 29 décembre 2018 par le BCIJ, soit deux semaines après le meurtre des deux touristes scandinaves à Imlil dans lequel il serait impliqué, Kevin Zoller Cuervos est ensuite placé en détention provisoire après une première comparution, le 4 février 2019, devant le juge d’instruction. Mais son épouse estime qu’il est « victime d’une erreur judicaire ou, pire, d’une machination ». Elle parle aussi de « nombreuses contradictions entre les faits reprochés et ce qu’elle sait de l’emploi du temps de son mari », cite le quotidien suisse.
Pour elle, Kevin « ne se trouvait pas au Maroc au moment des faits. Nous sommes partis une semaine à Genève, juste avant Noël, pour y retrouver ma belle-mère, chez qui nous habitons. S’il avait trempé dans une affaire criminelle, il n’avait aucune raison de rentrer au Maroc pour risquer de se faire arrêter », explique son épouse Fatima.
Toutefois, il est avéré que Kévin Zoller Cuervos entretenait des relations étroites avec un certain Abdessamad Ejjoud, le chef de la cellule terroriste qui a assassiné les deux touristes scandinaves. Ce dernier est décrit par le quotidien comme « l’homme par lequel les problèmes arrivent », car il apparaît dans la vidéo montrant les quatre terroristes en train de prêter allégeance à Daech.
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Les deux hommes se seraient donc rencontrés grâce à un imam près de Marrakech qui connaît Abdessamad Ejjoud. Kevin Zoller a ensuite invité les 3 hommes à participer à un match de paintball à la ville ocre. Selon son épouse, Ils ont fait connaissance et se rencontraient en quelques occasions. Mais il n’est venu qu’une seule fois à la maison pour fêter la naissance de leur enfant. « Kevin et lui ne se voyaient que rarement et ont cessé de se fréquenter vers l’été 2017, quand mon mari a compris que c’étaient de mauvaises fréquentations », a-t-elle déclaré.
Rappelons que le suspect est poursuivi pour des faits « de constitution d’une bande en vue de préparer et commettre des actes terroristes visant à porter gravement atteinte à la sûreté de l’État, l’aide préméditée à des auteurs d’actes terroristes, l’entraînement de personnes en vue de rejoindre une organisation terroriste et apologie du terrorisme ».
Selon l’enquête, le mis en cause, imprégné de l’idéologie extrémiste et violente, est soupçonné d’initier certains accusés dans cette affaire de meurtre aux outils de communication via les nouvelles applications et de les entrainer au tir, a précisé le BCIJ dans un communiqué, ajoutant que l’enquête révèle également son implication dans des opérations de recrutement et d’embrigadement de citoyens marocains et sub-sahariens pour exécuter des plans terroristes au Maroc, prenant pour cible les intérêts étrangers et les éléments des forces de sécurité, en vue de s’emparer de leurs armes de service.