Sénégal: Retrait définitif de la licence du groupe Walfadjri
Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a annoncé, lundi, le retrait de la licence de diffusion des programmes du groupe « Walfadjri » de manière définitive avec effet immédiat’’.
Dans la foulée des violences qui ont éclaté dimanche à Dakar après que des candidats à l’élection présidentielle ont appelé leurs partisans à un rassemblement pour lancer la campagne électorale qui devait débuter le même jour, en dépit de la suspension du processus électoral par le chef de l’Etat, le signal de la chaine de télévision privée Walf TV a été coupé par les autorités pour ‘’incitation à la violence’’.
Le ministre Moussa Bocar Thiam a invoqué les dispositions de l’article 142 du Code de la presse selon lesquelles « l’autorité compétente procède à la révocation de la licence si son bénéficiaire ne paie les redevances après mise en demeure; n’observe pas les prescriptions législatives, réglementaires et contractuelle relatives à la licence…’’, rapporte l’agence de presse sénégalaise (APS).
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Selon le ministre, le groupe Walfadjri ‘’est en état de récidive manifeste’’ pour avoir fait l’objet de mesure de suspension à trois reprises, indique l’APS.
Il ajoute que ces ‘’violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles relatives à la licence sont volontaires et visent à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays’’.
Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.
Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué un ‘’conflit ouvert’’, un « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, ‘’sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’.
Les députés de l’Assemblée nationale examinaient encore lundi dans la soirée en séance plénière une proposition de loi portant sur le report de la présidentielle.
Avec MAP