Une série d’attentats fait sombrer le tourisme en Turquie
« Aujourd’hui, cela fait un an que j’ai perdu les gens qui me sont chers et mes voyageurs », explique, la gorge serrée, Sibel Satiroglu, en déposant des fleurs au pied de l’obélisque d’Istanbul.
Le 12 janvier 2016, un attentat suicide à coûté la vie à 12 Allemands, dans le quartier touristique de Sultanahmet, sur l’ancien hippodrome qui borde la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue. Mme Satiroglu était leur guide.
Cet attentat a été le premier d’une série noire pour la Turquie également secouée par un coup d’Etat manqué, faisant de la période actuelle la plus difficile pour le secteur du tourisme.
« Je fais ce travail depuis 45 ans, évidemment que j’ai déjà vécu des années difficiles », raconte Yavuz Indere à l’AFP, dans le minuscule hôtel au coeur de Sultanahmet où il travaille comme réceptionniste.
« Mais cette fois c’était différent », ajoute-t-il, racontant que plusieurs hôtels du quartier ont dû mettre la clé sous la porte.
« C’est le coeur du problème, les attaques terroristes ne s’arrêtent pas. Les gens qui partent visiter un pays veulent une garantie (…) qu’il ne se passera rien », poursuit le réceptionniste. « C’est un réflexe humain. »