SG adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires : « L’impunité d’Israël ne peut plus durer »
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a condamné, lundi, la frappe aérienne israélienne contre un camp de personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, affirmant qu’« une telle impunité ne peut plus durer ».
« Une nouvelle sombre nouvelle en provenance de Gaza. La frappe aérienne israélienne sur Rafah la nuit dernière aurait tué des dizaines de personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants brûlés vifs », a écrit Martin Griffiths sur X.
Soulignant les difficultés qui persistent dans l’acheminement de l’aide à Gaza, Martin Griffiths a déclaré : « Nous ne sommes toujours pas en mesure de collecter les denrées à Kerem Shalom à l’échelle nécessaire, en raison d’obstacles et de combats en cours ».
Griffiths a appelé à une action immédiate pour protéger les civils et assurer leur sécurité, déclarant : « Une telle impunité ne peut plus durer. Protégez les civils. Permettez-leur de se mettre à l’abri. Permettez-leur d’obtenir de l’aide. »
Au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées et près de 250 autres blessées lors d’une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah, dimanche.
L’attaque a visé une zone proche de la base logistique de l’Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan, a indiqué le bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza.
Israël a tué plus de 36 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière menée, le 7 octobre de l’année dernière, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas.
L’armée israélienne a réduit en ruines la majeure partie de l’enclave de 2,3 millions d’habitants, laissant la plupart des civils sans abri et menacés par le spectre de la famine.
L’attaque a eu lieu en dépit d’une ordonnance de la CIJ qui a enjoint Israël de mettre fin à son offensive contre Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l’invasion de la ville le 6 mai dernier.