Signature à Tunis d’un accord relatif à la mobilité des universitaires marocains et tunisiens
Les départements marocain et tunisien en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont signé, mercredi à Gammarth (banlieue de Tunis), un accord relatif au programme « Ibn Khaldoun » qui vise à encourager la mise en réseau des universités et la mobilité des étudiants, par le biais de projets communs entre les universités des deux pays.
Signé au terme de la réunion du Comité de pilotage maroco-tunisien dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tenue les 10 et 11 juillet à Gammarth, le programme, qui vise le renforcement de la coopération interdisciplinaire en la matière, servira dans une première étape d’outil pour le développement économique et social durable au Maroc et en Tunisie pour s’étendre, ensuite, aux espaces régionaux et internationaux.
Le programme porte sur le financement de projets de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’instauration de partenariats à long terme entre les universités et les établissements de recherche scientifique et l’encouragement de la coopération multipartite, à travers l’encadrement d’experts et la formation des formateurs, l’échange des doctorants, de professeurs, de jeunes chercheurs et du personnel administratif, ainsi que par de projets de recherche communs et d’innovation.
Dans le cadre de cet accord, signé par le Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi et son homologue tunisien, Selim Khalbous, des bourses seront octroyés à 200 étudiants marocains et tunisiens pour faciliter leur mobilité et leur permettre de poursuivre des études supérieures dans les spécialités de médecine et d’ingénierie, de troisième cycle et de Master pour l’année universitaire 2018-2019.
Il sera procédé aussi au lancement d’un appel à projets au profit des universités marocaines et tunisiennes sur des questions d’intérêts communs comme les énergies renouvelables, l’eau et l’environnement.
Les deux parties se sont également mises d’accord sur la tenue de la première conférence des présidents d’universités marocaines et tunisiennes en décembre prochain à Agadir, qui portera sur les moyens de tirer profit des technologies numériques pour promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
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Le lancement de programmes communs de recherche scientifique fin juillet courant et de mobilité des doctorants (post-doctorat), ainsi que des laboratoires maroco-tunisiens de recherche au début de la prochaine année universitaire, la facilitation de l’échange des données techniques et la valorisation de la recherche scientifique figurent aussi parmi les grandes lignes de ce programme, signé lors d’une cérémonie à laquelle a pris part l’ambassadeur du Maroc à Tunis, Latifa Akharbach.
Intervenant à cette occasion, M. Samadi a qualifié la signature de cet accord de moment remarquable dans l’histoire de la coopération maroco-tunisienne.
Il a noté que cet accord, qui augure un partenariat scientifique solide et mutuellement bénéfique, devra contribuer à créer une véritable dynamique au niveau des relations de coopération et entre les chercheurs des deux pays.
Le responsable marocain a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour assurer la pérennité de tels programmes vu leur rôle dans l’instauration d’un partenariat stratégique entre les deux pays dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Pour sa part, le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique a souligné qu’il s’agit de résultats qui traduisent la ferme volonté des deux pays d’aller de l’avant sur la voie de la consolidation de leur coopération dans divers domaines.
Ces résultats, qui constituent un modèle de réussite de la coopération Sud-Sud, devront servir d’exemple à d’autres secteurs et d’autres pays, s’est-il réjoui, mettant en exergue le rôle de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le développement du Maroc et de la Tunisie et de la région du Maghreb dans son ensemble.