Situations de handicap : Des familles et professionnels s’inquiètent de la « faiblesse de vision » du gouvernement

À l’aube de la nouvelle rentrée scolaire, plusieurs associations ont exprimé leur profonde inquiétude face à la gestion confuse et retardataire des programmes sociaux destinés à promouvoir les droits des personnes en situation de handicap. Ces associations dénoncent une absence de vision claire et un déficit de moyens et d’accompagnement de la part du gouvernement.

Dans un communiqué publié par les médias, l’Observatoire marocain de l’éducation inclusive, la Fédération marocaine des associations œuvrant dans le domaine du handicap intellectuel, la Fédération nationale des travailleurs sociaux et l’Organisation marocaine des droits des femmes handicapées ont critiqué ce qu’ils considèrent comme une « faiblesse de vision » et un manque d’efficacité et d’efficience dans l’élaboration d’une politique claire pour le soutien scolaire des enfants handicapés.

Ces organismes pointent du doigt une intégration floue de ce programme dans le système de protection sociale, ce qui compromet les intérêts des enfants, de leurs familles et des travailleurs sociaux. Cette gestion confuse a plongé plus de 20 000 familles et 9 000 professionnels dans une situation de transition difficile, sans perspective claire.

Les associations ont également relevé des retards dans la mise en œuvre du dispositif d’évaluation du handicap lié à la carte de personne en situation de handicap. Elles dénoncent une ambiguïté sur les modalités de diffusion de cette carte aux préfectures et régions dans des délais raisonnables, ainsi qu’un retard dans la délivrance du système d’accréditation pour les travailleurs sociaux.

Face à cette situation, les associations réclament une intervention gouvernementale pour remédier aux dysfonctionnements constatés. Elles soulignent le retard dans la promulgation de plusieurs décisions ministérielles liées à l’accessibilité et l’absence d’un mécanisme efficace pour suivre l’application du quota de 7 % réservé aux personnes handicapées dans l’emploi public. De plus, elles critiquent la mise en œuvre hésitante du Programme national d’accompagnement de l’autisme, visant à universaliser les prestations pour les professionnels et les familles, ainsi que l’absence de reconnaissance des services rendus par les femmes s’occupant des personnes handicapées dans les textes juridiques réglementaires.

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