Solaire Expo Maroc 2025 : Le Maroc réaffirme son engagement vers une transition énergétique verte
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À l’occasion de la Solaire Expo Maroc 2025, le Maroc a une nouvelle fois démontré son ambition de devenir un leader de la transition énergétique. M. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a dévoilé les clés de cette transformation, entre innovation technologique et coopération internationale. Un appel à l’action et une vision commune pour un avenir énergétique durable ont également été partagés par l’ambassadrice de Grèce Tessa Katapodis, renforçant les liens stratégiques entre les deux pays.
Lors de l’édition 2025 de Solaire Expo Maroc, un événement clé pour l’avenir énergétique du Maroc, M. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a prononcé un discours sur les défis et les opportunités liés à la transition énergétique du pays. Ce discours a non seulement mis en lumière les efforts du Maroc pour adopter des énergies plus durables, mais aussi les ambitions stratégiques de ce processus pour garantir un avenir plus vert.
Le ministre a ouvert son intervention en soulignant l’importance cruciale de cette transition énergétique pour la nation, et a rappelé qu’elle ne relève pas uniquement d’une nécessité écologique, mais aussi d’un enjeu fondamental pour l’avenir économique du Maroc. Cette transition, selon M. Mezzour, s’inscrit dans un processus plus large de modernisation du pays et de développement d’une économie verte qui répond aux défis climatiques mondiaux.
Le ministre a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’une réorganisation du secteur énergétique marocain, soulignant la séparation des rôles entre la production, le transport et la gestion de l’énergie. Cette restructuration est essentielle pour permettre une gestion plus efficace du secteur et accompagner la transition énergétique. Selon lui, l’innovation technologique et les investissements dans des infrastructures modernes seront les clés pour réussir cette transition. Le Maroc devra notamment se concentrer sur le stockage de l’énergie et les réseaux intelligents pour répondre à la demande croissante d’énergie tout en atteignant ses objectifs de décarbonisation.
Le stockage d’énergie, pour la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, a été identifié comme un point central de la stratégie énergétique du Maroc. Grâce à des technologies avancées telles que les batteries de nouvelle génération, l’hydrogène vert et d’autres solutions de stockage, il devient possible de capter l’énergie excédentaire produite pendant les périodes de forte production pour la libérer lorsque la demande est plus forte ou lorsque la production est moindre. De plus, les réseaux intelligents (smart grids) permettront une gestion optimisée de la production d’énergie en temps réel, améliorant ainsi la stabilité du réseau électrique. M. Mezzour a insisté sur l’importance d’investir massivement dans ces technologies pour garantir la résilience du système énergétique du pays, réduire les coûts et offrir un accès équitable à une énergie propre, en particulier dans les régions éloignées.
Le ministre a aussi appelé à l’investissement privé et à la coopération internationale pour réussir la transition énergétique du Maroc, soulignant l’importance des partenariats avec l’Europe et l’Afrique. Ces alliances permettront de partager des technologies avancées et des financements. Il a aussi mis en avant l’importance des investissements étrangers dans l’énergie solaire, éolienne, et la production locale de batteries visant à positionner le Maroc comme leader dans la production de solutions de stockage pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Pour réussir cette transition, M. Mezzour a souligné qu’une réorganisation profonde du secteur énergétique marocain est nécessaire, afin de séparer clairement les différentes étapes de la production, du transport et de la distribution de l’électricité. Cette réorganisation favorisera la compétitivité du secteur tout en permettant l’émergence de nouveaux acteurs, ce qui stimulera l’innovation et la croissance dans le secteur énergétique.
L’importance de la coopération énergétique entre la Grèce et le Maroc
Dans un autre discours, Tessa Katapodis, ambassadrice de Grèce au Maroc, a salué les efforts des deux pays pour promouvoir les énergies renouvelables et a appelé à renforcer la coopération entre les deux nations dans ce domaine. Tessa Katapodis a mis en avant l’engagement de la Grèce pour un avenir énergétique plus respectueux de l’environnement, soulignant que plus de 60 % de la production d’électricité en Grèce provient désormais de sources renouvelables. Elle a également précisé que la Grèce ambitionne d’atteindre 75 % de production d’énergie verte d’ici 2030, et 95,6 % d’ici 2035.
La Grèce et le Maroc, selon elle, sont des partenaires stratégiques en raison de leurs ressources naturelles abondantes, notamment le soleil et le vent. Selon l’ambassadrice, cette transition énergétique ambitieuse ne pourrait être réalisée qu’en unissant les forces des pays voisins comme le Maroc et la Grèce, et en renforçant les partenariats stratégiques entre les deux pays. « Le Maroc et la Grèce ont un potentiel considérable dans le domaine des énergies renouvelables, et je suis convaincue que notre coopération pourra créer de nombreuses opportunités pour nos deux économies », a-t-elle affirmé. Tessa Katapodis a aussi salué les initiatives du Maroc, telles que le complexe solaire Noor Ouarzazate, et a souligné le rôle clé que ce pays joue dans la sécurisation de l’approvisionnement énergétique de l’Afrique et du Moyen-Orient.