Sommet arabe : Suite à une cascade d’annulation, l’Algérie se dirige vers la bérézina
Plusieurs chefs d’État et monarques du monde arabe ont annulé leur participation au sommet de la Ligue arabe. Le premier étant le prince saoudien Mohamed ben Salman, aujourd’hui, la saignée continue. L’Algérie est rattrapée par son double jeu, d’un côté le Sahara et de l’autre ses accointances contre l’Iran.
Demain, 1er novembre 2022, le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Ligue arabe débutera officiellement à Alger.
La réunion des chefs d’État et des monarques, qui a été reportée à plusieurs reprises en raison du Covid-19, doit se tenir dans la capitale algérienne. Depuis quelques jours, les ministres discutent de nombreux sujets et négocient la déclaration finale, qui sera ensuite publiée à l’issue de la conférence du 2 novembre 2022.
Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, arrivé dimanche dans la capitale algérienne et dont la prestation était surveillée de près, a mis à nu la tentative de l’Algérie de saborder la présence du Maroc.
Le sommet de la Ligue arabe à Alger a été marqué par plusieurs annulations par des chefs d’État importants et influents. Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, le roi de Bahreïn, Hamed bin Issa Al Khalifa, le sultan d’Oman, Haitham bin Tariq et le président libanais Michel Aoun ont déjà publiquement annulé. Il est également prévu que l’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyane, annulent.
Hier dimanche, le roi de Jordanie, Abdallah II, a également annulé. Cela a été annoncé par l’agence de presse officielle jordanienne Petra. Au lieu du roi, le prince héritier Al Hussein bin Abdullah II doit conduire la délégation de son pays au sommet de la Ligue arabe.
Probabilité de la présence du roi Mohammed VI
La participation du Roi Mohammed VI a été spéculée pendant des mois. Officiellement, les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, n’existent plus depuis le mois d’août de l’année dernière. Par conséquent, la participation possible est au centre de la spéculation. Selon les médias, le Souverain avait envisagé la possibilité de se rendre à Alger et d’assister personnellement au sommet de la Ligue arabe pour la première fois depuis plus de 10 ans.
Du point de vue de Rabat, un tel voyage signifierait une fois de plus, et surtout au monde arabe, que le Maroc veut entamer un dialogue bilatéral avec l’Algérie, ce que le roi a maintes fois proposé dans ses discours ces derniers temps . Dans le même temps, le roi Mohammed VI a certainement saisi l’occasion avec plaisir pour démontrer à l’Algérie le soutien de la plupart des membres de la Ligue arabe à la position du Maroc.
Pourtant, à la veille du début du sommet, aucune information officielle n’est encore sortie du palais royal, et l’absence de la plupart des supporters marocains dans la région du Golfe, dont désormais son ami le roi jordanien Abdellah II, reste hypothétique
Alternativement, le prince Moulay Rachid, à condition qu’il se soit suffisamment remis de sa maladie Covid-19, ou le Premier ministre Aziz Akhannouch pourrait conduire la délégation du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.