Sommet de l’avenir: Guterres appelle à un multilatéralisme “rénové et plus inclusif”
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a appelé, samedi à New York, à un multilatéralisme « rénové, plus inclusif » et en phase avec les défis actuels et futurs.
Intervenant à l’ouverture des Journées d’action du Sommet de l’avenir qui débutera ce dimanche, le chef de l’ONU a jugé nécessaire de rénover le système international, “pour qu’il soit au diapason de notre époque et soit paré pour l’avenir”.
“Il nous faut un multilatéralisme plus inclusif, plus efficace et plus interconnecté, marqué par des liens plus étroits entre institutions internationales”, a-t-il insisté, notant que ce multilatéralisme doit favoriser une plus grande représentation des pays en développement.
Cette réforme est d’autant plus essentielle que le monde d’aujourd’hui se trouve en difficulté, déchiré par les conflits et les inégalités et menacé par le chaos climatique et la présence de technologies échappant à toute réglementation, a expliqué M. Guterres.
Pour lui, cette refonte s’impose car les Objectifs de développement durable (ODD) sont en péril, au moment où les institutions multilatérales sont “fragilisées et incapables de répondre aux défis d’aujourd’hui, et encore moins à ceux de demain”.
“Nous avons vu s’éroder la confiance dans les solutions multilatérales. Et nous avons vu la foi en l’autre se dissiper, au moment où nous en avions le plus besoin”, a-t-il poursuivi.
Dans ce cadre, le SG de l’ONU a souligné que le Pacte pour l’avenir, qui doit être adopté à l’entame de ce sommet de deux jours, doit jeter les bases d’une réforme qui inclut toutes les institutions internationales, y compris le Conseil de sécurité.
Désormais “dépassée”, l’instance exécutive de l’ONU doit être “plus efficace et représentative du monde d’aujourd’hui”, de même que les institutions financières internationales, a-t-il estimé.
M. Guterres a, par ailleurs, indiqué, que le Pacte numérique mondial, dont l’adoption est prévue également lors du Sommet, doit constituer un cadre d’action pour la réduction des fractures numériques et le premier accord universel sur l’intelligence artificielle, qui jette les bases d’une plateforme mondiale centrée sur l’ONU et rassemblant tous les acteurs.
Et de conclure que la Déclaration sur les générations futures, en cours de négociations, quant à elle, doit engager les dirigeants à considérer l’avenir lorsqu’ils prennent leurs décisions aujourd’hui.
Tenu sous le thème “des solutions multilatérales pour un avenir meilleur”, le Sommet de l’avenir réunira des chefs d’Etat et de gouvernement, outre des représentants d’organisations internationales et de la société civile. Cet événement de haut niveau intervient dans le cadre du débat général de la 79è Assemblée générale de l’ONU qui débutera à partir du 24 septembre.
A l’occasion de cette semaine de haut niveau placée sous le thème “Ne laisser personne de côté: agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures”, des réunions de haut niveau sont prévues notamment sur les ODD, les menaces « existentielles » liées à l’élévation du niveau de la mer, la résistance aux agents antimicrobiens et la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Avec MAP