Sommet États-Unis-Afrique : Revers de plus pour Alger et sa milice séparatiste
Le président américain Joe Biden accueillera quelque 45 chefs d’État de tout le continent africain à Washington, DC, du 13 au 15 décembre pour le sommet phare États-Unis-Afrique, mais les analystes affirment que le président américain pourrait être beaucoup plus ambitieux dans son engagement. Ce sommet sonne déjà comme un revers pour l’Algérie et le Polisario car les Washington, contrairement à Bruxelles qui reste claire dans sa position sur le Sahara. Ce sommet se fera sans la RASD au détriment de ses protecteurs l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Le sommet de trois jours – conçu pour mettre en valeur, selon les mots du vice-président américain Kamala Harris, « l’engagement durable de l’Amérique envers l’Afrique », en intensifiant le commerce et les investissements sur le continent – a été salué comme un moment déterminant pour la politique américaine dans le Région.
Le sommet États-Unis-Afrique discutera de l’ordre mondial émergent et de l’évolution des questions géopolitiques et économiques et offrira également d’énormes fonds pour divers projets de développement ainsi que pour la bonne gouvernance et les droits de l’homme.
Dans le cadre de ce plan, Washington indique que le sommet se concentrera sur les défis existants, en particulier ceux liés à la paix et à la sécurité, à la sécurité alimentaire, au changement climatique et à la réduction de la pauvreté en Afrique.
« Je me réjouis d’accueillir des dirigeants de l’ensemble du continent africain à Washington, du 13 au 15 décembre 2022, à l’occasion du sommet des dirigeants États-Unis-Afrique. Le sommet démontrera l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et soulignera l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique, ainsi qu’une coopération plus étroite sur les priorités mondiales communes », avait déclaré le président américain, Joe Biden.
Ce sommet va mettre à nu encore les manigances de l’Algérie et l’Afrique du Sud qui ont pris en otage l’Union africaine et l’Union européenne à qui elles ont mis des pressions pour inclure le Polisario aux sommets UE-UA sous prétexte qu’il est membre de l’Union africaine. Reste à savoir si en dehors de la RASD si l’Algérie et son allié sud-africain vont boycotter le sommet de Washington.
De toute évidence, ils ne seront pas seule vus que d’autres seront comptés comme le Burkina Faso, le Soudan, le Mali et la Guinée, que les Etats-Unis n’ont pas invité à cause des récents coups d’Etats qui se sont déroulés dans ces pays.
L’absence de Polisario est une énième claque pour l’Algérie et l’Afrique du Sud qui vainement tente d’introduire une milice dans des rendez-vous internationaux et diplomatiques en dehors de quelques faibles pays sur lesquels la pression algérienne fonctionne, la majorité des Etats souverains n’invitent pas le Polisario.
Cette décision de Washington doit aussi interpeller l’Union africaine et l’Union européenne à reconsidérer leur position sur cette milice fabriquée par l’Algérie et qui sape les idéaux de l’Union africaine. D’ailleurs le Déclaration de Tanger pour exclure définitivement la RASD est une bonne occasion pour l’UA de se rattraper de cette anomalie.
Très à cheval dans la philosophie politique, Washington ne compte pas inviter les membres de l’Union africaine qui ont été suspendus par l’Union, ceux que les Etats-Unis ne reconnaissent pas, et ceux avec lesquels les Etats-Unis n’échangent pas d’ambassadeurs.
De même, les Etats-Unis ne reconnaissent pas les « fake state », les faux Etats, comme la république autoproclamée du « Sahara occidental » qui trouve son origine chez les dirigeants algériens.
Cette décision des Etats-Unis est en conformité de celle de 2014, lors du dernier sommet USA-Afrique où le président de l’époque, Barack Obama avait zappé la RASD en avançant qu’ils ne reconnaissent pas l’entité RASD. Outre les Etats-Unis, aucune grande puissance mondiale ayant organisé un sommet avec l’Afrique n’a invité le Polisario. L’on peut citer la Chine, la Russie pourtant présentée comme alliée de l’Algérie, la Turquie dont l’Algérie se targue d’avoir d’excellentes relations, et l’Inde.