Soutien public de 5,2 millions d’euros pour le développement clinique d’un vaccin anti-Covid français
Un financement public de 5,2 millions d’euros a été accordé à la société française de biotechnologie OSE Immunotherapeutics, pour le développement clinique d’un vaccin contre le Covid-19, rapportent vendredi les médias de l’Hexagone.
Ce financement, via la Banque publique d’investissement (Bpi), « va permettre d’accélérer le développement de CoVepiT avec un essai clinique de phase 1/2 qui devrait démarrer début 2021 », a indiqué Alexis Peyroles, directeur général d’OSE Immunotherapeutics.
« Nous sommes impatients de démarrer la phase clinique de notre candidat vaccin contre la COVID-19 avec un programme vaccinal particulièrement adapté aux personnes à risques, les sujets âgés ou atteints de maladies sévères », a ajouté OSE Immunotherapeutics dans un communiqué.
Le candidat vaccin de la société de biotechnologie basée à Nantes (Loire-Atlantique) est développé en partenariat avec l’Hôpital Européen Georges-Pompidou et le Centre d’investigation clinique Cochin-Pasteur à l’hôpital Cochin.
Alors que les Américains Pfizer et Moderna attendent l’autorisation de leurs candidats-vaccins par l’agence européenne des médicaments d’ici la fin de l’année et début janvier 2021, les laboratoires français sont à la traîne.
Selon un répertoire de l’Organisation mondiale de la santé listant 214 candidats-vaccins contre le Covid-19, mis à jour le 8 décembre, aucune entreprise pharmaceutique française n’a démarré la phase 3 des essais cliniques, c’est-à-dire l’étape des tests sur l’homme à grande échelle.
Le groupe Français Sanofi, qui s’est lancé sur deux pistes de vaccin a même annoncé récemment que son projet de vaccin, élaboré avec le Britannique GSK qui fournit l’adjuvant, ne sera pas prêt avant fin 2021.
Pour autant, le gouvernement français entend démarrer la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus « dès la dernière semaine de décembre », si les conditions sont réunies, a déclaré le premier ministre, Jean Castex.
Présentant devant l’Assemblée nationale la stratégie vaccinale de l’exécutif, le premier ministre français a tenu à souligner que cette campagne ne débutera qu’après l’autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament « attendue pour le 21 décembre » et l’avis favorable de la Haute autorité de santé en France.
( Avec MAP )