Stress hydrique : après l’eau sanitaire, l’eau potable se raréfie
Alors que le Maroc connaît sa pire sécheresse depuis 40 ans, les experts avertissent qu’une combinaison de changement climatique et de mauvaise gestion des ressources pourrait déclencher de graves pénuries d’eau potable. Aujourd’hui le gouvernement à travers l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) appelle à davantage de rationaliser l’eau, surtout potable.
Le Maroc souffre de pénuries d’eau en raison des faibles précipitations de l’automne et de l’hiver derniers. Bien que les experts et les autorités aient attiré l’attention sur les faibles niveaux d’eau dans les réservoirs et aient appelé la population à économiser l’eau, les restrictions ne semblent plus possibles. Depuis le 1er août 2022, la quantité d’eau potable dans la province de Berrechid, au sud de Casablanca, est réduite chaque jour en réduisant d’abord le débit et donc la pression de l’eau. Cette réduction aura lieu tous les jours de 22h à 7h. Selon les autorités, cette mesure ne mettrait pas en danger l’approvisionnement en eau potable des résidents.
Cependant, cette situation « est un signe inquiétant », a déclaré récemment, Abdelaziz Zerouali, responsable de la recherche et de la planification du ministère de l’Eau, à la chaîne de télévision 2M, ajoutant que des mesures préventives avaient été prises pour atténuer les risques.
L’ONEE annonce des mesures
La direction régionale de l’ONEE de Khouribga a annoncé dans un communiqué daté du 1er août qu’elle sera contrainte de réduire la quantité d’eau potable, ce qui en réaction dans plusieurs régions du royaume peut être attribuée au « stress hydrique » qui prévaut.
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« En raison de la canicule que connaît notre pays durant les mois d’été, la demande en eau potable augmente compte tenu de la situation actuelle. Cela se caractérise par une forte baisse des ressources en eau en raison du manque de précipitations et des années consécutives de sécheresse au Maroc ces dernières années », indique le communiqué.
Cette situation a entraîné une baisse du niveau d’eau dans les barrages et dans les nappes phréatiques, ce qui nécessite une mobilisation collective pour une utilisation rationnelle de l’eau potable.
Un nouveau plan d’action
Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et des Ressources en eau, a présenté il y a deux semaines à la Chambre des représentants son plan d’action pour améliorer la situation.
Baraka a souligné à l’époque que la logique dans laquelle le ministère travaille était « une logique de solidarité, visant à doter les villes côtières d’usines de dessalement et les villes de l’intérieur de barrages.
Cependant, la situation alarmante au Maroc, comme dans d’autres pays, appelle un leadership ou une coopération nationale plus forte sur la question.