Suède: Le syndicat des travailleurs va arrêter de collecter les déchets Tesla
Le syndicat suédois des travailleurs des transports a annoncé, jeudi, qu’il cesserait de collecter les déchets dans les ateliers de Tesla en Suède, se joignant ainsi à une vague d’actions menées par des groupes syndicaux visant à faire pression sur le constructeur automobile pour qu’il accepte les droits de négociation collective de son personnel.
« Ce type d’action de solidarité est très rare. Nous l’utilisons désormais pour protéger les conventions collectives suédoises et la sécurité du modèle de marché du travail suédois« , a indiqué, dans un communiqué, le président du syndicat, Tommy Wreeth.
« Tesla ne peut pas ignorer la norme sur le marché du travail suédois« , a-t-il ajouté, précisant que l’action débutera le 24 décembre à moins que Tesla ne signe une convention collective avec le syndicat suédois IF Metall.
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Le constructeur de voitures électriques fait face à une réaction négative de la part des syndicats et de certains fonds de pension suite à son refus de signer une convention collective sur les salaires et d’autres conditions avec les mécaniciens de ses ateliers de réparation.
Les dockers, les chauffeurs, les électriciens, les postiers et les nettoyeurs refusent de desservir Tesla par sympathie pour les mécaniciens, qui sont entrés en grève en octobre.
Les conventions collectives, négociées secteur par secteur, constituent la base du modèle du marché du travail suédois. Elles couvrent près de 90% de l’ensemble des salariés suédois et leur garantissent des minimas salariaux et des conditions de travail. Bien que les ouvriers de Tesla soient syndiqués, ils ne bénéficient pas des conventions collectives sectorielles, car leur entreprise n’a pas signé la convention.
Tesla, qui a révolutionné le marché des voitures électriques, affirme que ses employés suédois bénéficient de conditions aussi bonnes, voire meilleures, que celles exigées par le syndicat.
Avec MAP