« Suisse Secrets » : Révélations sur l’argent sale caché par les régimes algériens
La Rédaction
On parle d’environ 500 comptes bancaires suisses soupçonnés d’être remplis de fonds déposés par des politiciens et des militaires algériens. Selon un rapport de l’étude internationale approfondie « Suisse Secrets ». Une enquête conjointe basée sur des fuites d’informations provenant de plus de 18 000 comptes bancaires gérés par le Credit Suisse des années 1940 à fin 2010. Les documents sont évalués par le Guardian, Le Monde et le New York Times, entre autres.
Dans l’article en ligne du mercredi 23 février 2022, « Algérie Part Plus », se référant au journal français Le Monde, l’un des principaux acteurs de ce groupe de recherche international complet, a révélé l’existence d’au moins 500 comptes bancaires soupçonnés d’appartenir à des particuliers algériens et les entreprises. Depuis au moins les années 1970, ces comptes bancaires sont gérés et les sommes déposées bénéficieraient à de nombreuses personnalités militaires ou civiles et à leurs familles respectives, bien que la loi algérienne interdit généralement à tout résident algérien de déposer de l’argent à l’étranger pour son propre compte. Les titulaires de comptes présumés sont également cités.
Des personnalités politique et de l’armée algériennes sont impliquées
Parmi les personnalités algériennes, figure l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, décédé en 2021 après avoir gouverné l’Algérie de 1999 à 2019. L’enquête « Suisse Secrets » montre qu’il a lui-même eu un compte à la Zürcher Bank entre 1999 et 2011, sur lequel 1 million d’euros ont été transférés. Une fortune qui ne s’est jamais déclarée, malgré les obligations imposées au résident suisse lors de son exil dans les années 1980, durant lesquelles il a travaillé comme consultant aux Émirats arabes unis », selon le journal Le Monde.
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Le général Khaled Nezzar est l’autre personnalité algérienne qui aurait caché son argent dans des comptes bancaires au Credit Suisse, et une partie en Algérie. L’enquête « Suisse Secrets » aurait révélé qu’il avait eu un compte bancaire au Credit Suisse de février 2004 à mai 2013. »
En février 2004, Credit Suisse a ouvert le premier de ses deux comptes, qui aurait marqué le début d’une relation de près de dix ans dans laquelle Nezzar a déposé au moins 2,1 millions de francs suisses. La provenance de l’argent a fait l’objet d’enquêtes légitimes. Les avocats de Khaled Nezzar ont répondu aux questions du journal Le Monde que « les fonds de leur client proviennent exclusivement d’activités légales et donc, par définition, n’ont rien à voir avec une suspicion de crime, ce que notre client nie fermement ».