Syrie: arrêt des raids aériennes sur Idleb après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu
Les bombardements aériens sur la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, ont cessé samedi matin après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu annoncé par la Russie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Il n’y a pas d’avions de guerre dans le ciel et les frappes aériennes ont cessé », a dit Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Les frappes aériennes dans la région d’Idleb, bastion pilonné par les forces du régime et les insurgés, ont cessé après l’entrée en vigueur de cette trêve unilatérale ne concernant que l’armée syrienne, a-t-il précisé, ajoutant que les tirs d’artillerie et de roquettes se sont poursuivis, a-t-il ajouté.
Le centre russe pour la réconciliation a appelé, vendredi dans un communiqué, « les commandants des groupes armés à renoncer aux provocations et à se joindre au processus de règlement pacifique dans les zones qu’ils contrôlent ».
Après plusieurs mois de frappes aériennes russe et syrienne, les forces du régime ont entamé le 8 août une offensive terrestre et ont conquis jeudi de nouveaux secteurs de cette région, dominée par les insurgés de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), groupe rebelle de la guerre civile syrienne.
L’accord entériné entre la Russie et la Turquie sur la création d’une « zone démilitarisée » dans la région d’Idleb, dévoilé en septembre 2018, pour séparer les zones gouvernementales des territoires aux mains des insurgés, n’a pas empêché les attaques militaires du régime.
Depuis le début de l’escalade fin avril, près de 950 civils ont été tués, selon l’OSDH, tandis que plus de 400.000 personnes ont été déplacées, d’après l’ONU qui a décrit cette situation comme l’un des pires « cauchemars » humanitaires du conflit ».