Syrie: L’Onu alerte sur la situation “horrible” des civils à Raqqa
Le Conseiller spécial de l’Onu pour la prévention du génocide Adama Dieng a tiré, mercredi, la sonnette d’alarme sur la situation “horrible” des civils dans la ville syrienne de Raqqa, où coalition internationale et rebelles syriens cherchent à chasser les combattants de l’Etat islamique.
M. Dieng s’est dit dans un communiqué “profondément inquiet” suite aux informations faisant état d’une situation “horribles auxquelles sont confrontés les civils pris dans l’offensive pour reprendre la ville des mains du soi-disant Etat islamique”.
La coalition internationale anti-EI et les Forces démocratiques syriennes (FDS) à majorité kurde, mènent depuis plusieurs semaines une offensive d’envergure pour déloger le groupe terroriste de l’une de ses derniers fiefs en Syrie.
Pour se protéger, l’EI se serait “servi des civils comme bouclier humain”, dénonce M. Dieng.
Selon l’Onu, jusqu’à 25.000 civils sont toujours pris au piège dans des quartiers de cette ville du centre-nord de la Syrie, où l’EI “tue ceux qui tentent de s’échapper, alors que la coalition cible des bateaux sur l’Euphrate, l’une des routes de fuites restantes pour les civils”.
Dans le sud de l’Euphrate, les civils seraient également la cible d’attaques indiscriminées des forces syriennes et de leurs alliés dans le cadre d’opérations militaires pour contrôler cette partie, d’après l’Organisation internationale.
M. Dieng appelle toutes les parties à honorer leurs obligations de protection des civils et des infrastructures civiles conformément aux droits de l’homme et à la loi humanitaire internationale, soulignant que “l’objectif légitime de reprendre Raqqa ne doit pas être atteint à un coût aussi élevé pour les civils”.
Alors que l’offensive pour la reprise de la ville atteint son stade final, les combats risquent de s’intensifier, de même que les dangers pour les civils, fait observer le Conseiller spécial, réitérant son appel à une pause humanitaire pour épargner les vies civiles.