Syrie: l’ONU réitère qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit
Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a réitéré mardi qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit syrien, vieux d’une dizaine d’année, tout en déplorant le fait que le pays continue d’évoluer vers une situation de « ni guerre, ni paix ».
« Nous devons rechercher un règlement politique négocié conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité, adoptée en 2015 », a souligné M. Guterres, devant les représentants des 193 Etats membres de l’organisation.
Pour lui, une première étape doit inclure « des progrès crédibles » au sein du Comité constitutionnel afin de mettre en œuvre l’appel de la résolution 2254 pour l’élaboration d’une nouvelle constitution, permettant la tenue d’élections libres et équitables, sous la supervision des Nations Unies et avec la participation de tous les Syriens, y compris les membres de la diaspora, éligible pour participer.
Le chef de l’ONU a rappelé, à cet égard, que son Envoyé spécial pour la Syrie a déjà convoqué cinq sessions du Comité constitutionnel, estimant que les résultats à ce jour « n’ont pas répondu » à ses attentes. « Plus important encore, ils n’ont pas répondu aux attentes du peuple syrien », a-t-il dit.
« C’est pourquoi j’appuie pleinement l’appel de mon Envoyé spécial selon lequel une sixième session doit être différente des précédentes, avec des objectifs clairs, des méthodes de travail crédibles, une coopération renforcée des coprésidents et un plan de travail futur », a affirmé le Secrétaire général.
Selon lui, un travail significatif au sein du Comité constitutionnel « pourrait enfin commencer à instaurer la confiance et à s’éloigner du niveau actuel de méfiance ». Et d’estimer que cela pourrait aussi commencer à ouvrir la porte à « un processus politique plus large et à un compromis indispensable ».
Cependant, « l’ONU ne peut pas avancer seule, et les Syriens non plus », a fait remarquer M. Guterres, en ce sens que « les problèmes ne sont pas uniquement entre leurs mains ».
« Après tout, plusieurs forces armées étrangères, même si elles ont un statut différent, mènent des opérations militaires en Syrie », a-t-il rappelé.
Le chef de l’ONU s’est toutefois dit convaincu que « des mesures mutuelles et réciproques prises par les parties syriennes et entre les principales parties prenantes internationales sur l’ensemble complet de questions décrites dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité peuvent ouvrir la voie », vers une issue au conflit.
( Avec MAP )