Syrie: Washington annonce de nouvelles sanctions contre des soutiens du régime Assad
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi six sanctions contre les soutiens militaires, gouvernementaux et financiers du régime de Bachar al-Assad, et ce à l’occasion du septième anniversaire de l’attaque chimique de Ghouta qui a coûté la vie à plus de 1.400 Syriens.
« Alors que nous continuons à mettre en œuvre les objectifs de la loi Ceasar sur la protection des civils en Syrie, nous réaffirmons notre engagement à ne pas rester les bras croisés pendant qu’Assad prolonge ce conflit et les souffrances du peuple syrien », a indiqué dans un communiqué le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo.
« Nous imposons des sanctions à l’homme de main d’Assad, Yasser Ibrahim (…) pour ses efforts visant à empêcher ou à faire obstacle à une solution politique au conflit syrien », a indiqué M. Pompeo, notant qu’en utilisant ses réseaux à travers le Moyen-Orient et au-delà, « Ibrahim a conclu des accords corrompus qui enrichissent Assad, tandis que les Syriens meurent d’un manque de nourriture et de médicaments ».
Par ailleurs, a ajouté le chef de la diplomatie américaine, le Département du Trésor a pris des mesures contre le bureau présidentiel syrien et contre le Parti Baas syrien.
Plus précisément, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Trésor a désigné la conseillère présidentielle d’Assad pour les médias, Luna Al Shibl, et Mohamad Amar Saati, un haut responsable du parti Baas qui a dirigé une organisation ayant facilité l’entrée d’étudiants universitaires dans des milices soutenues par Assad.
« Ils font partie des nombreuses personnalités corrompues qu’Assad a choisies comme conseillers, et non celles qui se concentrent sur la résolution pacifique du conflit en Syrie », a souligné M. Pompeo.
Les nouvelles sanctions américaines concernent également les dirigeants de plusieurs unités militaires syriennes pour leurs efforts visant à empêcher un cessez-le-feu en Syrie.
Il s’agit notamment du commandant Fadi Saqr, des Forces de défense nationales (NDF), du général de brigade Ghaith Dalah (42ème division) et du commandant du régiment Haider (Tiger Forces), Samer Ismail.
« Ces hauts responsables dirigent la même armée syrienne qui a tué des enfants avec des bombes-barils et utilisé des armes chimiques contre des communautés comme la Ghouta. Ils ont brisé le contrat social entre les citoyens et les militaires qui ont juré de les protéger », a martelé le secrétaire d’Etat.