Tanger-Tétouan-Al Hoceima : Réunion de sécurité pour anticiper un assaut collectif de migrants sur Sebta
Le jeudi 26 septembre, une réunion de haut niveau s’est tenue dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, réunissant des responsables sécuritaires pour discuter des mesures à prendre face aux appels à un assaut collectif sur la ville occupée de Ceuta, prévu pour le 30 septembre. Cette rencontre vise à anticiper et prévenir les tentatives de migration massive vers cette zone sensible.
Selon des sources parvenues à « Maroc Diplomatique », une réunion au sommet des autorités sécuritaires s’est tenue hier après-midi dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Cette rencontre, dédiée à la sécurité, a permis aux participants de discuter des mesures mises en place pour faire face aux appels à un « assaut collectif » sur la ville occupée de Ceuta, prévu pour le 30 septembre.
Cette réunion a rassemblé plusieurs hauts responsables, notamment le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, le wali de la région du Nord Younes Tazi, les walis de la sécurité de Tanger et Tétouan, un colonel de la Gendarmerie royale, un général des forces auxiliaires, ainsi que des responsables militaires.
Il est précisé que cette réunion sécuritaire était de nature préventive, face à la circulation d’appels à une migration massive vers le poste frontière de « Sebta ». Ces appels, relayés sur les réseaux sociaux, incitent à un assaut collectif sur la ville, qui est sous occupation espagnole.
Dans cette optique, il est prévu qu’une grande mobilisation sécuritaire soit déployée dans la zone de Bab Sebta et dans la ville de Fnideq pour empêcher cette tentative de passage en force annoncée pour la fin du mois. Les autorités marocaines se préparent ainsi à faire face à ce défi, renforçant la surveillance et la présence des forces de l’ordre dans les zones sensibles.
Pour rappel, cette mobilisation intervient après que les autorités marocaines ont déjà déjoué plusieurs tentatives de migration collective vers Ceuta. Le 15 septembre dernier, des milliers de personnes avaient répondu à des appels similaires, lancés via les réseaux sociaux, pour tenter de franchir la frontière et entrer illégalement dans la ville occupée.
Lors de cette opération sécuritaire de grande envergure, qui a duré plusieurs jours, plus de 4 455 personnes ont été arrêtées. Parmi elles, 3 795 étaient des Marocains adultes, 141 mineurs, et 519 ressortissants étrangers. De plus, 70 personnes ont été placées en garde à vue pour suspicion d’organisation d’opérations de migration clandestine depuis l’Afrique subsaharienne et l’Algérie.
Le gouvernement marocain a exprimé sa préoccupation face à ces événements. Il a notamment pointé du doigt des « parties inconnues », accusées d’inciter à ces mouvements de migration via les plateformes numériques. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a regretté que certains jeunes soient manipulés par ces entités à travers les réseaux sociaux, les incitant ainsi à émigrer illégalement.