Taxis à Casablanca : Manifestation pour des tarifs adaptés et une concurrence équitable
Les propriétaires et chauffeurs de taxis, petits et grands, à Casablanca ont manifesté le week-end dernier contre les tarifs actuels appliqués pour le transport des passagers entre les différents quartiers de la ville, estimant que ces tarifs les empêchent de travailler de manière optimale.
Les chauffeurs et propriétaires de taxis à Casablanca ont manifesté contre les tarifs actuels, jugés inadaptés à leurs besoins. Ils dénoncent des subventions retardées et une concurrence déloyale des autres modes de transport, appelant à une révision urgente des tarifs.
Les chauffeurs ont protesté contre le retard dans le versement des subventions qui leur sont destinées, certains affirmant que ces retards peuvent atteindre jusqu’à 5 mois. Ce délai, combiné à la hausse du coût de la vie et des revenus limités dus aux compteurs en vigueur, complique leur situation. Les propriétaires de taxis dénoncent également la concurrence acharnée d’autres moyens de transport urbain, tels que les bus, le tramway et le busway, ce qui a entraîné une baisse continue de leurs revenus depuis plusieurs années.
Les professionnels réclament une révision des tarifs en fonction des compteurs, soulignant que les tarifs actuels n’ont pas changé depuis plus de 20 ans, malgré l’augmentation des prix du carburant et la concurrence déloyale des services de transport via des applications mobiles, selon eux.
De leur côté, les habitants de Casablanca demandent que des décisions soient rapidement prises pour organiser le secteur du transport dans la ville, à l’instar des grandes capitales mondiales. Ils se plaignent du refus des chauffeurs de taxis de répondre à leurs demandes, ce qui les pousse à se tourner vers les applications de transport, plutôt que d’attendre des heures pour se déplacer.
De plus, les professionnels du secteur, lors de leur manifestation, ont exprimé leur opposition à la concurrence des nouveaux modes de transport et ont appelé les autorités à inclure les taxis dans le système global de transport urbain de la ville. Ils dénoncent également l’état dégradé des infrastructures, qui entraîne une augmentation des coûts de réparation des taxis et pèse lourdement sur leur budget quotidien.
Pour rappel, en juillet dernier, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis un terme au conflit opposant les taxis aux véhicules de transport avec chauffeur. Il a déclaré que « l’utilisation de voitures privées pour offrir des services de transport ou de mise en relation via des applications mobiles sans licence est considérée comme une pratique illégale et prohibée ».
Laftit a également précisé que le cadre législatif au Maroc, notamment les articles du décret royal n° 1.63.260 relatif au transport par voiture sur les routes, stipule que tous les fournisseurs de services de transport de passagers à destination du public doivent obtenir une licence préalable pour exercer cette activité, ainsi que des permis spécifiques pour chaque véhicule utilisé à cette fin.